Nicole Vaidisova, l’inconnue des quarts dames

Nicole Vaidisova sera l’invitée surprise du bal des quarts de finale féminins qui se déroulent aujourd’hui sans présence française, pour la première fois depuis 2001, mais avec quatre anciennes numéros un mondiales. Les deux premiers quarts du simple messieurs opposeront le numéro un mondial Roger Federer au Croate Mario Ancic et l’Argentin David Nalbandian au Russe Nikolay Davydenko. Federer, qui court toujours après le seul titre du grand chelem qui manque à son palmarès, Nalbandian et Davydenko ont déjà tous atteint au moins une fois les demi-finales du tournoi. Ancic a été dans le dernier carré à Wimbledon, mais n’avait jamais dépassé le troisième tour Porte d’Auteuil en trois participations. Vaidisova n’en est qu’à son deuxième Roland-Garros et elle avait perdu au deuxième tour l’année dernière. Un an plus tard, la joueuse tchèque de 17 ans à la jolie prestance et au jeu sans complexe a réussi l’exploit de sortir du tournoi en huitièmes de finale la numéro un mondiale et favorite du public, Amélie Mauresmo. Son adversaire des quarts sera Venus Williams qui entrera sur le court forte de cinq titres du grand chelem, trois à Wimbledon et deux à l’US Open, et d’une finale à Roland-Garros. Elle a également fait preuve d’une vigueur et d’une confiance retrouvées au fil des quatre premiers tours avec notamment une belle victoire sur la Suissesse Patty Schnyder en huitièmes de finale. Venus Williams a remporté le seul match qui l’a opposée à Vaidisova. C’était sur terre battue, à Istanbul, en mai 2005. Mais la Tchèque a fait depuis d’énormes progrès. Elle est aujourd’hui considérée comme une des joueuses les plus puissantes et les plus agressives du circuit féminin et sa stratégie se limite à chercher le coup gagnant sur chaque frappe. L’Allemande Anna-Lena Grönefeld sera l’autre quart de finaliste inattendue. Sa tâche s’annonce encore plus difficile que celle de Vaidisova face à la tenante du titre, Justine Henin-Hardenne, qui n’a pas perdu un set depuis le début du tournoi. Safina au service Kim Clijster, « l’autre Belge », aborde également son quart de finale sans avoir donné un signe de faiblesse ni été bousculée plus loin qu’un tie-break de deuxième set au premier tour. Malgré son désamour déclaré pour la terre battue, elle a déjà atteint la finale des Internationaux de France à deux reprises, autant de fois que son adversaire, Martina Hingis. La Suissesse a l’avantage dans les duels entre les deux joueuses avec quatre victoires contre deux, mais c’est Kim Clijsters qui a remporté leur dernière rencontre en quarts de finale de l’Open d’Australie sur le score de 6-3, 2-6, 6-4. Hingis ne se laisse pas impressionner pour autant. « J’ai beaucoup progressé depuis Melbourne. Jouer sur terre battue sera à mon avantage parce qu’on joue les coups plus longtemps », a-t-elle dit lundi après sa victoire en huitièmes. Si Hingis laisse ainsi entendre qu’elle se sent meilleure tacticienne que Clijsters, la Belge aura peut-être un avantage physique. Elle est la joueuse qui a passé le moins de temps sur les courts – quatre heures et 34 minutes – alors qu’Hingis sera contrainte de jouer pour le cinquième jour d’affilée en raison des aléas du temps et de la programmation des matchs. Rares sont désormais les tournois féminins dont les derniers tours ne proposent pas un duel entre deux représentantes du tennis russe. Après les éliminations de Nadia Petrova, Maria Sharapova, Elena Dementieva et autre Anastasia Myskina, Dinara Safina et Svetlana Kuznetsova seront cette fois de service. Au nom du palmarès et du classement, Kuznetsova, vainqueur de l’US Open, pourrait être considérée comme favorite. Les deux joueuses sont cependant à égalité deux victoires et à deux. La petite sœur de Marat Safin est en outre en train de vivre le plus beau début de saison de sa carrière couronné par un époustouflant troisième set contre Sharapova durant lequel elle a aligné six jeux d’affilée.