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L’Égypte craint un débordement du chaos de la bande de Gaza À Charm el-Cheikh, Olmert et Moubarak vont tenter de relancer le dialogue israélo-palestinien

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert et le président égyptien Hosni Moubarak vont tenir, dimanche en Égypte, leur premier sommet depuis l’élection fin mars du Premier ministre israélien en vue de renouer des pourparlers entre Israël et les Palestiniens. Cette réunion, qui se tiendra à Charm el-Cheikh, dans le Sinaï, pourrait constituer un prélude à une reprise des discussions directes entre M. Olmert et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, gelées depuis la victoire aux législatives de la fin janvier des islamistes du Hamas. Comme il s’y est engagé auprès du président américain George W. Bush lors de sa récente visite à la Maison-Blanche, M. Olmert espère ainsi prouver qu’il est disposé à un dialogue avec M. Abbas tout en prévenant qu’en cas d’échec, il appliquera son plan unilatéral de « regroupement » de colonies en Cisjordanie. « J’ai l’intention de le rencontrer à la fin juin, après des entretiens avec le président égyptien Hosni Moubarak, avec le roi de Jordanie Abdallah II et des dirigeants européens », a indiqué M. Olmert dans un entretien au quotidien Yediot Aharonot publié hier. Une rencontre que le ministre palestinien des Affaires étrangères issu du Hamas, Mahmoud Zahar, a implicitement jugée inutile. Un haut responsable gouvernemental israélien explique : « Moubarak est considéré en Israël comme un élément modéré qui peut contribuer à renouer les contacts directs avec les Palestiniens. » Il estime en outre que les deux pays ont des intérêts communs, notamment faire barrage aux islamistes. « Depuis la victoire du Hamas, les Égyptiens craignent qu’un chaos dans la bande de Gaza ne déborde sur leur territoire », ajoute-t-il. « C’est pourquoi, ils préfèrent l’option d’un dialogue qui pourrait réduire les tensions entre Israël et les Palestiniens », poursuit ce responsable en soulignant que l’Égypte craint que « ses » islamistes, les Frères musulmans, principale force de l’opposition en Égypte, se renforcent à l’exemple du Hamas. Le plan proposé par M. Olmert, qui a pourtant entendu à Washington M. Bush saluer ses « idées audacieuses » pouvant mener à la création d’un État palestinien, est loin d’être encore acquis, les États-Unis se montrant apparemment très sceptiques sur la possibilité pour le gouvernement israélien de fixer unilatéralement une frontière avec les Palestiniens en Cisjordanie. Des diplomates ont fait valoir que Washington était en revanche disposé à soutenir le démantèlement de colonies de peuplement en Cisjordanie, sans pour autant s’engager à accepter le tracé d’une frontière entre Israël et les Palestiniens. Le sommet israélo-égyptien devrait aussi être l’occasion pour M. Olmert de faire part au raïs de l’inquiétude d’Israël face au fonctionnement du terminal de Rafah, entre l’Égypte et la bande de Gaza. Selon un haut responsable militaire, les observateurs européens chargés de la surveillance de ce point de passage sont « inefficaces ». « Aujourd’hui, nous savons que des individus opérant pour le Hezbollah et pour el-Qaëda ont réussi à pénétrer par Rafah dans la bande de Gaza », a indiqué ce responsable.
Le Premier ministre israélien Ehud Olmert et le président égyptien Hosni Moubarak vont tenir, dimanche en Égypte, leur premier sommet depuis l’élection fin mars du Premier ministre israélien en vue de renouer des pourparlers entre Israël et les Palestiniens.
Cette réunion, qui se tiendra à Charm el-Cheikh, dans le Sinaï, pourrait constituer un prélude à une reprise des...