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ATELIER D’ARTISTE - Peinture patrimoniale, mythologique ou psychédélique L’inspiration éclectique de Rabia Shawaf

Un atelier gorgé de lumière. Où les rayons du soleil jouent à cache-cache avec des branches d’un arbuste dont les racines reposent sur la terrasse des voisins d’en dessous. L’antre de Rabia Shawaf Eléftériadès, au dernier étage d’un immeuble à Ras el-Nabeh, respire le calme et la sérénité. Autant dire qu’il s’agit-là de l’endroit idéal pour donner libre cours à son inspiration d’artiste. Meublé avec parcimonie – un sofa géant, une mini-télévision, une table basse, un vase rempli de bonbons et deux chevalets – elle peut ainsi se mouvoir avec une grande facilité. Rabia Shawaf est entrée en peinture comme Obelix est tombé dans sa potion magique. Inopinément et depuis son enfance. Mais ce n’est que sur le tard qu’elle a pu enfin exercer sa passion à sa guise, d’une manière professionnelle et non plus comme un simple passe-temps. « La période de “ feeding et haffeeding” (donner à manger et changer les couches) est finie depuis longtemps, note-t-elle avec beaucoup d’humour. Mes deux enfants sont devenus grands, ils ont chacun une vie professionnelle bien remplie. Ce sont d’ailleurs eux qui m’ont encouragée et poussée à me consacrer pleinement à la peinture. » Mais n’allez surtout pas comprendre que Rabia se cantonnait à son rôle de maman poule. Architecte d’intérieur et ayant suivi une formation de paysagiste, elle a pris quelques projets dans ces domaines. Mais elle s’est surtout spécialisée dans le design de vitraux, qu’elle a notamment réalisé pour des clients en Arabie saoudite (dont le palais Hamra, les ministères de l’Industrie et du Pétrole, la salle de conférence du Conseil des ministres) et à Palma de Majorque. Elle s’adonne donc complètement à sa passion depuis plus de dix ans. D’abord à Athènes, où elle réside depuis 30 ans. Puis à Beyrouth, où elle vient passer quelques mois en hiver aux côtés de sa mère. Sa première exposition au Liban a eu lieu en 1997 à la galerie Matignon. Sinon, elle a exposé à Washington, à Londres et à Athènes. Et des expositions collectives à Dubaï, Abou Dhabi et en Grèce. Artiste éclectique, Shawaf réalise des œuvres très différentes. Il faut dire qu’elle passe par des périodes d’inspiration qui lui collent au pinceau. Ainsi, elle a eu sa période de portes et de fenêtres de maisons anciennes, qui ont eu un succès considérable au Liban. Puis elle a eu la série de portraits de femmes voilées. Et celle des cailloux. Puis la période mythologique qui met en scène la tentation d’Adam, l’enlèvement d’Europe, le cosmos et les planètes carnivores. Mais aussi et surtout les chevaux ailés. Le pégase, symbole de liberté, d’indépendance et de vitalité, est ainsi présent dans une grande majorité de ses toiles. Rabia Shawaf fait des mixed-media tantôt simples et clairs, tantôt psychédéliques et tourbillonnants. Mais toujours avec une belle maîtrise des couleurs et de la matière. M.G.H.
Un atelier gorgé de lumière. Où les rayons du soleil jouent à cache-cache avec des branches d’un arbuste dont les racines reposent sur la terrasse des voisins d’en dessous. L’antre de Rabia Shawaf Eléftériadès, au dernier étage d’un immeuble à Ras el-Nabeh, respire le calme et la sérénité. Autant dire qu’il s’agit-là de l’endroit idéal pour donner libre...