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Polémique - « L’escalade au Sud a affecté la vie de tous les Libanais », affirme Geagea Kassem juge « sans importance » de savoir qui a tiré sur Israël

Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a jugé hier « sans importance » le fait de connaître l’identité de la partie qui a tiré des roquettes sur Israël à partir du territoire libanais. « Quelques roquettes dont nous ignorons la provenance ont été tirées, mais nous ne considérons pas que la chose est importante » , a déclaré le numéro deux du Hezbollah, qui a ajouté : « Il faut se concentrer sur le danger que les agressions israéliennes ont provoqué », en allusion à la mort, dans un attentat à Saïda, de deux hommes, dont un responsable du Jihad islamique. Israël, note-t-on, a démenti être à l’origine de cet attentat. « Au lieu de condamner les réactions légitimes », on devrait condamner « l’agression », a ajouté cheikh Naïm Kassem, pour qui « Israël cherche à s’imposer sur la scène libanaise ». Et d’enjoindre aux Libanais indignés par le tir de roquettes de ne pas « rendre service à Israël au mauvais moment ». Le Jihad islamique, rappelle-t-on, a revendiqué ce tir, avant de se rétracter. Cheikh Kassem, qui s’exprimait dans le cadre d’un meeting d’appui à la Résistance islamique, s’est montré par ailleurs choqué par une déclaration effectuée par « un député libanais assumant un poste de responsabilité au sein d’un parti représenté au gouvernement ». Dans cette déclaration, le parlementaire affirmait qu’ « Israël ne nourrit aucune convoitise à l’égard du Liban et n’y a pas d’objectifs stratégiques ». « J’ai été consterné par ce que j’ai lu, a affirmé le numéro deux du Hezbollah, et je m’interroge : est-ce que ces convictions sont anciennes ou nouvelles, et sur quelles bases se sont-elles formées ? » Le dirigeant intégriste s’est demandé si 22 ans d’occupation, 350 000 réfugiés palestiniens, et 400 ogives nucléaires menaçant la région et le monde ne constituent pas de preuves suffisantes pour établir qu’Israël possède « des objectifs stratégiques » au Liban. Geagea : « Pas de demi-État » En écho à ces affirmations et prenant le contre-pied de la déclaration de cheikh Naïm Kassem, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a déploré l’escalade au Liban-Sud, « qui affecte la vie de tous les Libanais », et la manière dont certaines forces politiques ont « saisi l’occasion de l’attentat de Saïda pour réactiver le front méridional ». S’exprimant devant plusieurs dizaines d’avocats des Forces libanaises, M. Geagea a déclaré : « Certes, nous déplorons l’assassinat qui a coûté la vie à Abou Hamza et à son frère, mais la réaction qui a suivi est inadmissible. Avons-nous un État ou non ? Si oui, alors affirmons avec force que cet État ne peut être un demi-État, qu’il est inacceptable que certaines décisions soient prises par l’État et d’autres non. » Dans le même sens, M. Geagea a affirmé que le délai de six mois fixé par la conférence de dialogue pour le règlement de la question des armes palestiniennes en dehors des camps est bien entamé, sans que des progrès aient été enregistrés sur ce plan.
Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a jugé hier « sans importance » le fait de connaître l’identité de la partie qui a tiré des roquettes sur Israël à partir du territoire libanais.
« Quelques roquettes dont nous ignorons la provenance ont été tirées, mais nous ne considérons pas que la chose est importante » , a déclaré le numéro deux du...