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Nucléaire - Washington sceptique, réunion des grandes puissances demain à Vienne L’Iran prêt à discuter avec l’UE, mais insiste sur l’enrichissement

L’Iran a affirmé hier son intention d’étudier des propositions européennes pour mettre fin à la querelle sur son programme nucléaire controversé, mais a réitéré son refus d’une suspension de l’enrichissement d’uranium, avant une réunion des cinq grands plus l’Allemagne. « Nous devons attendre et voir quelles propositions seront faites. Ils devront nous les soumettre pour qu’on les étudie et voir quelle suite leur donner », a déclaré à la presse à Téhéran le porte-parole des Affaires étrangères Hamid Reza Assefi. À Kuala Lumpur, le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a indiqué que son pays était disposé à reprendre immédiatement des négociations sur son programme nucléaire avec la troïka européenne (France, Allemagne et Royaume-Uni). Les pays de l’UE3 préparent un paquet de propositions « incitatives » – à la fois politiques, commerciales et de coopération dans le domaine nucléaire civil – visant à convaincre Téhéran de renoncer à l’enrichissement de l’uranium. Ils doivent participer demain à Vienne à une rencontre avec les États-Unis, la Chine et la Russie pour discuter d’un marché à proposer à l’Iran. De leur côté, les États-Unis ont réagi hier avec un profond scepticisme à l’annonce iranienne, tout en se déclarant « contents » que téhéran veuille négocier. « Je crois que nous avons constamment droit à ces pas en avant et en arrière de leur part », a déclaré devant la presse la porte-parole adjointe de la Maison-Blanche, Dana Perino. Un test des intentions iraniennes Le haut représentant pour la politique extérieure de l’UE, Javier Solana, a estimé que l’offre que les Européens présenteraient à l’Iran serait un test des intentions de Téhéran concernant l’utilisation de l’uranium enrichi. Par ailleurs, M. Assefi a réitéré qu’un gel de l’enrichissement n’était pas « à l’ordre du jour. La République islamique va continuer ses activités. L’enrichissement est de notre droit ». L’Iran avait affirmé en avril avoir réussi à enrichir l’uranium à 3,5 % puis à 4,8 %. Le Conseil de sécurité de l’ONU lui a en vain demandé fin mars de suspendre toute activité dans ce domaine. Mais le responsable iranien a précisé que son pays pourrait envisager de renoncer à l’enrichissement à échelle industrielle impliquant l’utilisation d’un grand nombre de centrifugeuses et se limiter au domaine de la recherche. M. Assefi a par ailleurs salué la position de la Russie et de la Chine. Pékin et Moscou continuent de s’opposer à des sanctions prônées par Washington contre Téhéran et se disent favorables à un règlement par la négociation.
L’Iran a affirmé hier son intention d’étudier des propositions européennes pour mettre fin à la querelle sur son programme nucléaire controversé, mais a réitéré son refus d’une suspension de l’enrichissement d’uranium, avant une réunion des cinq grands plus l’Allemagne. « Nous devons attendre et voir quelles propositions seront faites. Ils devront nous les soumettre pour...