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Le Brésil dresse son camp d’entraînement en Suisse « Futbol » made in Switzerland !

Genève, de notre correspondant Zahi HADDAD En cette fin du mois de mai, les stades suisses affichent complet et se parent des couleurs de la Coupe du monde de football. Plusieurs sélections nationales ont en effet choisi l’Helvétie pour préparer, entre camps d’entraînement et matches amicaux, l’un des événements les plus médiatisés de la planète. Parmi elles, les deux finalistes de l’édition nippo-coréenne de 2002, la Seleçao et la Mannschaft. Weggis, paisible bourgade de 4 000 habitants, au bord du lac des Quatre-Cantons. Cette cité lucernoise bat depuis une semaine au rythme de la samba et de la plage artificielle qui a été spécialement créée pour rappeler l’ambiance de Rio. Les rues sont vertes et jaunes et devraient le rester une semaine supplémentaire. Sur la pelouse du petit stade de 5 000 places, construit pour l’occasion, une jeune spectatrice s’élance et se jette, pour l’enlacer, sur un joueur à l’entraînement : le sourire aux lèvres, Ronaldinho accepte avec bonheur ces marques d’affection. « J’aime voir les gens sourire. Partout où l’on va, on reçoit beaucoup de câlins et d’amour de la part du public », a d’ailleurs déclaré le récent champion d’Europe couronné avec le Barça, interrogé par la presse locale sur l’opportunité des entraînements publics. L’ambiance est certes bon enfant, mais l’objectif pour les auriverde reste clair : défendre le titre conquis quatre ans auparavant à Yokohama et enlever un sixième trophée mondial, grâce à une équipe de rêve. Aux côtés de Ronaldinho, les Lucernois découvrent en effet, entre autres étoiles, les Cafu, Dida, Kaka, Gilberto Silva, Roberto Carlos, Emerson, Zé Roberto, Juninho, sans oublier celui qui avait inscrit les deux réussites contre l’Allemagne en 2002 : Ronaldo, qui devrait définitivement être remis de blessure à l’heure du coup d’envoi allemand. Et pour orchestrer ce petit monde, l’incontournable sélectionneur brésilien, Carlos Alberto Parreira, qui rappelait l’importance de la Coupe du monde pour son pays : « Au Brésil comme ailleurs, le football est un sport, mais tous les quatre ans, il se transforme en religion, avec des disciples partout sur la planète qui s’habillent de vert et de jaune. » Des conditions idéales Au-delà du calme et des conditions météorologiques proches de celles que trouveront les joueurs en Allemagne, la Suisse séduit également grâce à ses structures hôtelières et médicales. La Seleçao a d’ailleurs pu passer les tests physiques proposés par les médecins qui avaient suivi la sélection grecque avant son sacre à l’Eurofoot de 2004. Pour leur part, les Allemands terminent une préparation d’une dizaine de jours à Genève qui leur a permis de fuir la forte pression populaire et médiatique exercée dans leur pays. À tel point que la Mannschaft a littéralement disparu derrière les murs du stade de Genève, transformé en véritable forteresse. Un huis clos interrompu par deux sorties notables : un match contre les juniors du Servette FC, le club local, qui s’est soldé par un 12-0, et un autre contre le Luxembourg conclu, à Fribourg, sur la marque de 7-0. Des quatre coins du monde… À soixante kilomètres de la Cité de Calvin, les Pays-Bas ont, quant à eux, passé une semaine à Lausanne afin de préparer leur rencontre contre le Cameroun, jouée à la maison, à Rotterdam (1-0). Plus loin, sur les hauts de Neuchâtel, la Tunisie a mobilisé de nombreux fans autour de son camp d’entraînement. Emmenés par Roger Lemerre, les Maghrébins se sont imposés devant l’équipe locale de première ligue (2-0). Des Tunisiens qui se sont dits séduits par la Suisse, où ils étaient déjà venus « se ressourcer » avant leur succès de 2004 en Coupe d’Afrique. L’Iran, la Pologne et l’Ukraine complètent la palette d’équipes qui ont mis la Suisse sur leur itinéraire devant les mener aux stades allemands. Bouquet final de ces deux semaines de préparatifs, plusieurs matches amicaux permettront de procéder aux derniers réglages. L’Italie et l’Ukraine se retrouveront le 2 juin à Lausanne. Quant aux « pentacampeones» brésiliens, ils affronteront la Nouvelle-Zélande, le 4 juin à Genève, tandis que l’Espagne et la Croatie se mesureront le 7 juin. La Nati confiante Au milieu de cette agitation footballistique et de l’enthousiasme ambiant, la Nati, la sélection suisse, prépare sereinement son Mondial. Après un match nul (1-1) à Bâle contre la Côte d’Ivoire, les regards des Helvètes sont maintenant tournés vers l’Italie (31 mai, à Genève) et la Chine (3 juin, à Zurich). Objectif affiché : une qualification, comme en 1994, pour les huitièmes de finale. Outre le Togo et la Corée du Sud, les Suisses trouveront dans leur groupe la France, comme lors du tour qualificatif qui avait valu aux deux formations deux matches nuls. Malgré la qualité de cette campagne qualificative et la confiance affichée, il faudra encore gérer la forte pression populaire qui croît proportionnellement aux attentes d’un public qui s’identifie de plus en plus à son équipe. Le contraste est frappant alors que, il y a encore quelques années de cela, la Nati s’entraînait dans l’indifférence presque générale. En 2006, elle n’a en tout cas pas subi de concurrence face à des Brésiliens toujours friands de spectacle.
Genève, de notre correspondant Zahi HADDAD

En cette fin du mois de mai, les stades suisses affichent complet et se parent des couleurs de la Coupe du monde de football. Plusieurs sélections nationales ont en effet choisi l’Helvétie pour préparer, entre camps d’entraînement et matches amicaux, l’un des événements les plus médiatisés de la planète. Parmi elles, les deux...