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Claude Piéplu est décédé à l’âge de 83 ans Les Shadoks une seconde fois orphelins

Les Shadoks sont orphelins pour la seconde fois : deux ans après le décès de leur créateur Jacques Rouxel, celui qui fut, sur le petit écran, la voix de ce dessin animé décalé des années soixante, Claude Piéplu, s’est éteint mercredi à l’âge de 83 ans. Claude Piéplu était un comédien discret, dont la célèbre voix éraillée laissait percer une douce fantaisie et un sens aigu de la dérision. « Se sentir à l’aise dans l’expression aérienne et distanciée de l’humour. » Ainsi Claude Piéplu définissait-il son jeu d’acteur. Une distance que le comédien, pudique et discret, conservait également avec le monde du théâtre et du cinéma. Jouant de la dérision plus que des véritables ressorts du comique, Claude Piéplu s’était imposé comme l’un des piliers de la comédie au cinéma, tout en excellant dans des rôles tragiques comme Noces rouges de Claude Chabrol (1972) ou, la même année, Le charme discret de la bourgeoisie de Luis Bunuel. C’est en 1968 que la France découvre à la télévision Claude Piéplu, en conteur d’un monde délirant, celui des Shadoks et des Gibis, qui propose de « saluer tout ce qui bouge et de repeindre tout le reste ». La première série de 52 épisodes des Shadoks est toutefois rapidement interrompue en raison des événements de mai 68. Le dessin animé, qui revient à l’antenne en 1969, ravit les uns et scandalise les autres, divisant la France en deux, comme en atteste le courrier fleuve reçu par l’ORTF, au point que le programme est suivi du Courrier des Shadoks lu par Jean Yanne. Quant aux inconditionnels de cette « BD de télévision », ils ont fait leur la philosophie Shadok : – « S’il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème. » – « Il vaut mieux pomper même s’il ne se passe rien que risquer qu’il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas. » – « Quand on sait pas où l’on va, il faut y aller... et le plus vite possible ! » – « Pour qu’il y ait le moins de mécontents possible, il faut toujours taper sur les mêmes. » – « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? » – « La notion de passoire est indépendante de la notion de trou... et réciproquement. » – « Si ça fait mal, c’est que ça fait du bien ! » – « Le bon sens est la chose la mieux protégée... la connerie aussi ! » – « Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes. » – « On n’est jamais aussi bien battu que par soi-même. » On se souviendra également de cette célèbre phrase : « Et pendant ce temps-là, les Shadoks pompaient, pompaient, pompaient. »

Les Shadoks sont orphelins pour la seconde fois : deux ans après le décès de leur créateur Jacques Rouxel, celui qui fut, sur le petit écran, la voix de ce dessin animé décalé des années soixante, Claude Piéplu, s’est éteint mercredi à l’âge de 83 ans.
Claude Piéplu était un comédien discret, dont la célèbre voix éraillée laissait percer une douce fantaisie...