Moto - L’Italien remporte le Grand Prix de France, sa deuxième victoire de la saison Melandri gagne, Rossi casse

Marco Melandri a remporté hier sa deuxième victoire MotoGP de la saison en s’imposant au Mans (après la Turquie) grâce à la malchance de Valentino Rossi, victime d’une casse moteur, alors qu’il survolait le Grand Prix de France, course qu’il avait gagnée l’an dernier. « C’est un jour merveilleux pour moi. Au début, c’était difficile avec les pneus froids, mais, après, ils étaient très bien et j’ai pu rattraper Dani (Pedrosa). Ensuite, quand j’ai vu Valentino sur le côté, je me suis dit, j’ai de la chance. Il me donne un beau cadeau. Mais le vrai Valentino est de retour. S’il n’avait pas eu cette casse, il y aurait eu trois Italiens sur le podium », a déclaré l’ami du « Doctor ». Sur le podium, radieux, Melandri avait lâché en français, avec un grand sourire : « Merci à toute la France. » Mais c’est son talent, la tactique de son équipe et la chance (casse de Rossi et météo finalement clémente : pas de pluie) qui lui ont permis de gagner. Une victoire qui lui permet de gagner deux places au classement mondial et de remonter à quatre points du leader, l’Américain Nicky Hayden (5e au Mans), qui, cette fois, n’est pas monté sur le podium, contrairement à ses huit dernières courses. Capi à défaut de Rossi Loris Capirossi a fait également une excellente course. Toujours aux avant-postes, il a compris qu’il pourrait aussi monter sur le podium après l’abandon de Rossi. Mais il a poussé sa Ducati dans les deux derniers tours pour rejoindre et battre l’Espagnol Daniel Pedrosa, vainqueur du GP de Chine il y a une semaine. « Le dernier tour a été difficile. Ce matin j’étais content qu’il pleuve, mais finalement la piste était sèche. Quand j’ai vu que Rossi était arrêté, j’ai su que le podium était pour moi. J’ai vu ensuite que Dani avait des problèmes avec sa moto et je suis allé le chercher. C’est un championnat complètement différent des précédents et tellement plus intéressant », a déclaré le doyen des pilotes MotoGP. Le jeune Espagnol Pedrosa, lui, se félicitait de son résultat. « Je savais que je ne pourrais pas garder la tête jusqu’au bout à cause de mes pneus. Je suis donc content du résultat. J’ai été chanceux. Je ne voulais surtout pas chuter comme en Turquie », a déclaré sombrement le nouveau prodige de la MotoGP. Honda a réalisé le grand chelem au Mans dimanche avec les victoires du Japonais Yuki Takahashi en 250 cc et du Suisse Thomas Lüthi en 125 cc. En 250, la firme japonaise monopolise la totalité du podium avec l’Italien Andrea Dovizioso (2e) et le Japonais Shuhei Aoyama (3e). Daniel Pedrosa en MotoGP et l’Italien Fabrizio Lai, en 125 cc, tous deux 3es, complètent ce succès, simplement troublé par les deuxièmes places de Ducati en MotoGP et de KTM, avec le Finlandais Mika Kallio, en 125 cc. Une fois de plus, Le Mans n’a pas réussi aux pilotes français. Seul Sylvain Guintoli a tiré son épingle du jeu en terminant 9e en 250 cc. Seule consolation, c’est un ancien motard, le ministre à l’Aménagement du territoire Christian Estrosi, qui pilotait une 250 cc à la fin des années 1970 et au début des années 1980, qui a remis les trophées à tous les pilotes étrangers primés.