Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Quel équilibre ? Quel dialogue ?

Pauvres maronites, pauvre présidence ! Pauvre république ! Au fond, présidence? Et de quelle république ? Que l’on discute de l’appellation ou non de résistance, pour le Hezbollah cela ne change rien à la question. Une résistance prend le maquis, mais ne trône pas au Parlement ni au gouvernement, ou alors le gouvernement tout entier prend le maquis et dissout l’armée. Où avez-vous vu pareille situation ? De quel dialogue parlez-vous ? Où avez-vous vu quelqu’un vouloir dialoguer avec un autre à armes inégales ? Où avez-vous vu un équilibre entre deux tendances : l’une chiite bien représentée et l’autre maronite, à qui on a retiré tout pouvoir et qui, de plus, trouve à Baabda le contraire de son souhait. Que font-ils, tous ces grands seigneurs à Rabieh, Bécharré, ou Aïn el-Tiné? Ils ont l’air si heureux et repus dans leurs palais et ne font que compter les points et les coups. Assez de comédie, regardez les choses en face, cessez de parler de renouveau, de dialogue, de liberté ou de démocratie. Ce dialogue et cet équilibre ont été enterrés à Taëf (accord fait sous la botte de la Syrie alors que la tutelle de celle-ci est rejetée, ne l’oublions pas). Quant au Hezbollah, il a pris exactement la place du Fatehland, mais en pire car, à l’époque, Yasser Arafat n’était ni au Parlement ni au gouvernement. Aussi cette histoire de dialogue rappelle-t-elle celle de la reconnaissance ou non d’Israël. Parfois les noms ont un sens évocateur significatif : Taëf : taëfiyé (confessionnalisme), ou encore : ferme de Chebaa, ce dernier mot signifiant saturation. Le peuple libanais a trop souffert pour entendre encore des gens se moquer de lui ou le rendre amnésique, il est saturé (chebaa en arabe). Il est préférable de dire : pas de dialogue ni d’équilibre dans ces conditions, notre État n’en est pas un, puisque dédoublé par une force parallèle. Quant à notre armée, elle est concurrencée par une milice. Plus besoin de présidence et gérons le pays grâce à un administrateur. Choisi au sein de la minorité, comme à l’époque ottomane. Au moins les politiciens auront le mérite de ne plus prendre les gens pour des idiots. Et de cesser surtout de les rendre idiots. André INGEA Paris
Pauvres maronites, pauvre présidence ! Pauvre république !
Au fond, présidence? Et de quelle république ? Que l’on discute de l’appellation ou non de résistance, pour le Hezbollah cela ne change rien à la question. Une résistance prend le maquis, mais ne trône pas au Parlement ni au gouvernement, ou alors le gouvernement tout entier prend le maquis et dissout l’armée.
Où...