Brésil La vie retrouve son cours normal à São Paulo après cinq jours de violence

La police a mis fin aux violences déclenchées vendredi dernier par le crime organisé dans l’État de São Paulo qui ont fait 115 morts, dont plus de 70 membres d’un gang, ont annoncé des responsables brésiliens. La vie semblait progressivement retrouver son cours normal dans la troisième plus grande mégalopole au monde, où vivent 20 millions d’habitants. Les violences de ce week-end ont perturbé les transports et contraint les écoles, les magasins et les entreprises de la ville à fermer en avance. « Nous avons connu des moments difficiles, mais nos courageux policiers ont su vaincre la peur et le terrorisme », a déclaré, lors d’une conférence de presse, Elizeu Eclair Teixeira Borges, commandant de la police militaire de l’État. « La chasse continue. Nous avons pris l’avantage, mais malgré les résultats positifs, il reste du travail à faire. » Des responsables de la police ont démenti les informations diffusées dans la presse sur un accord négocié avec le PCC. « Il n’y a pas eu d’accord, a dit Desgualdo. Ils ont donné des coups au jaguar avec un bâton trop petit et se sont exposés à la riposte. » Cette explosion de violence est cependant le révélateur des graves problèmes de la société brésilienne, qu’il s’agisse de l’insécurité des grandes villes, de la criminalité alimentée par la pauvreté, de la faiblesse du judiciaire ou de la surpopulation carcérale. Le gouvernement de São Paulo, dans l’opposition au niveau fédéral, a refusé la proposition de Brasilia d’envoyer l’armée pour rétablir l’ordre dans son État.