Les armes du Hezbollah doivent relever de l’armée, insiste Joumblatt au Caire Aoun déclare la guerre au cabinet Siniora, Berry tâte le pouls syrien à Damas

Le divorce auguré il y a quelques semaines entre le CPL et le Courant du futur semblait quasi définitif hier après la déclaration de guerre faite, à partir du Forum de Beyrouth, par le député Michel Aoun au gouvernement Siniora et aux forces du 14 Mars. Lors d’un meeting populaire célébrant le premier anniversaire de son retour au pays, le chef du CPL a remis en cause la légitimité d’une majorité parlementaire qu’il a qualifiée d’« illusoire » et l’efficacité d’un gouvernement qui, selon lui, n’a réussi qu’à accroître la dette publique, à propager la corruption et à perpétuer la « mentalité milicienne » au sein du pouvoir que la majorité cherche à « monopoliser ». Devant un tel bilan, le gouvernement « doit tomber », a insisté le général qui a souhaité la tenue d’élections législatives anticipées. Au même moment, Walid Joumblatt appelait à partir du Caire à l’intégration du Hezbollah au sein de l’armée, estimant qu’il est « inacceptable » que le parti de Dieu conserve ses armes jusqu’à un règlement du conflit dans la région. Prenant le relais à partir de Londres où il se trouve depuis hier, le Premier ministre, Fouad Siniora, a réitéré son appel en faveur d’un retrait israélien de Chebaa. Mais c’est vers Damas, où s’est rendu hier le président de la Chambre, Nabih Berry, que se sont rivés les regards, ce dernier ayant rencontré le président Bachar el-Assad dans l’espoir de trouver une issue à la crise entre la Syrie et le Liban. M. Berry est entré en contact avec M. Siniora pour l’informer des résultats de sa visite.