Le Premier ministre déclare vouloir poursuivre son initiative pour un retrait israélien de Chebaa Depuis hier à Londres, Siniora sera reçu par Blair

Le Premier ministre Fouad Siniora a entamé hier une visite de deux jours à Londres pour des entretiens politiques et économiques. M. Siniora a quitté Beyrouth, en compagnie notamment des ministres des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh, des Finances, Jihad Azour, et de l’Économie et du Commerce, Sami Haddad. Durant son séjour, le Premier ministre rencontrera son homologue britannique Tony Blair, auquel il doit demander en principe de « faire pression sur Israël pour qu’il se retire du secteur des fermes de Chebaa ». M. Siniora doit également exposer à ses interlocuteurs le plan de réformes économiques du gouvernement. Dans un entretien accordé hier à la United Press International, le Premier ministre a proposé la formation de plusieurs comités « du nord au sud » pour accélérer le processus du tracé des frontières libano-syriennes, tout en s’engageant à poursuivre ses efforts diplomatiques pour obtenir le retrait israélien des fermes de Chebaa et mettre au point une stratégie défensive sur laquelle les Libanais se mettraient d’accord. M. Siniora a insisté, dans ce cadre, sur le fait que sa campagne diplomatique pour obtenir la libération des hameaux de Chebaa, qu’il a initiée lors de sa visite au président George W. Bush à Washington le mois dernier, et qu’il poursuit avec la visite à M. Blair, « ne constitue pas un acte d’hostilité » envers Damas. « Au contraire, j’essaye d’aider mon pays, la Syrie et le monde arabe», a-t-il souligné. Il a rappelé qu’il avait reçu une proposition de la part de son homologue syrien Mohammad Naji Otri de débuter l’opération du tracé des frontières à partir de la frontière nord. « Je lui ai répondu en lui donnant mon point de vue, et la correspondance s’est arrêtée là. Je n’ai pas eu de réponse », a-t-il noté.