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Actualités - CHRONOLOGIE

Hôpitaux - Troisième promotion de codificateurs à l’IGSPS de l’Université Saint-Joseph Un outil indispensable pour une description unifiée de l’état de santé de la population

Investissement dérisoire pour le budget d’un hôpital, la codification des soins de la santé, une fonction à la charnière du médical et de l’administratif, s’est imposée partout dans le monde comme une technique indispensable, un moment administratif essentiel pour l’établissement de statistiques fiables aussi bien au plan local que national. À l’heure où la question d’une rationalisation des soins médicaux s’impose comme une mesure de salut public, l’existence de cette promotion est le signe que tout n’est pas perdu. Une cérémonie de remise de diplômes à la troisième promotion d’étudiants ayant maîtrisé cette technique, une trentaine, s’est tenue mardi soir à l’Institut de gestion de la santé et de protection sociale (IGSPS – campus des sciences médicales de l’USJ), le seul à assurer cette formation. La cérémonie s’est déroulée notamment en présence du recteur de l’USJ, le P. René Chamussy, du doyen de la faculté de médecine, le Pr Fernand Dagher, de M. Roger Nasnas, président directeur général de MedNet et du directeur de l’Institut de gestion de la santé, le Dr Tobie Zakhia. Explicitant le sens de cette attestation, le recteur Chamussy a affirmé dans son intervention : « Il faut qu’au Liban la codification internationale soit adoptée de telle sorte que des statistiques saines puissent être effectuées et que l’on puisse obtenir une description unifiée de l’état de santé de la population. Un tel objectif est, nous le savons tous, essentiel ; il permettra de mettre le doigt en connaissance de cause sur les problèmes essentiels et de pouvoir alors y remédier. » À sa suite, Roger Nasnas, PDG de MedNet, a précisé que la mise en place du programme de codification de l’information de santé est le fruit d’une coopération entre MedNet Liban et l’Institut de gestion de la santé de l’USJ. « L’objet de ce programme, a précisé M. Nasnas, est la codification médicale, dont nous avons compris chez MedNet et à l’USJ la valeur ajoutée, et que nous nous efforçons de réaliser pour le secteur de la santé au Liban. » « Créer un langage commun » « La codification, a-t-il poursuivi, permet de créer un langage commun entre les professionnels de la santé, facilitant le stockage et l’échange d’informations médicales utilisées dans l’interprétation de la comparaison des bases de données. Elle fournit la base des études épidémiologiques et représente l’outil principal pour l’établissement de statistiques. Elle joue un rôle catalyseur dans l’évaluation des services médicaux et de la gestion de la qualité des soins médicaux. » Cette contribution, a ajouté M. Nasnas, « contribue à la création de nouveaux emplois dans le secteur santé : hôpitaux, archives, assureurs, sécurité sociale, ministères et, surtout, elle contribue à travers la standardisation des réclamations et des remboursements, au contrôle et à la maîtrise des coûts sans pour autant altérer la qualité des soins ». « Facteur de paix sociale » « La santé comme l’éducation sont des facteurs critiques de la paix sociale, a enchaîné Roger Nasnas. Les dépenses de la santé représentent au niveau national 12 % du PIB, soit environ 2 milliards de dollars, et il est impératif d’accorder toute son importance à ce budget pour améliorer la qualité des soins et faire bénéficier l’ensemble des citoyens d’une protection adéquate, leur assurant quiétude aujourd’hui et demain. » « Je ne m’attarderais pas sur ce sujet, a conclu le PDGde MedNet, mais convenons qu’il est impératif de renforcer les organismes de contrôle, luttant ainsi contre fraude et abus, pour que le budget disponible profite au plus grand nombre. » « Un acte simple… et des contraintes » Félicitant les étudiants et les institutions qui ont choisi de suivre le séminaire, M. Tobie Zakhia a résumé pour les présents tous les avantages de la codification de la santé. « Attribuer un code à une pathologie et à un acte médical est un acte simple en soi, a-t-il dit, mais sa réalisation demande un certain nombre de contraintes qui vont dans le sens d’une meilleure qualité de soins pour le malade et est d’une utilité collective indéniable. » « Pour le malade, a-t-il poursuivi, cette codification apporte un élément de précision et de cohérence au traitement médical et assure un historique précis au patient. Mais surtout, la codification sert de base à des études statistiques précieuses aussi bien pour un hôpital donné, qu’au plan national. Ces informations médicales fiables permettent aussi à l’hôpital de négocier avec les organismes payeurs les valeurs des actes ainsi que leurs coûts. La codification, enfin,est une condition essentielle pour le développement de la recherche clinique et économique. » F. N.
Investissement dérisoire pour le budget d’un hôpital, la codification des soins de la santé, une fonction à la charnière du médical et de l’administratif, s’est imposée partout dans le monde comme une technique indispensable, un moment administratif essentiel pour l’établissement de statistiques fiables aussi bien au plan local que national. À l’heure où la question...