Le Bayern à l’épreuve de Francfort en Coupe d’Allemagne

Le Bayern Munich, à qui un 20e titre de champion d’Allemagne semble promis, a l’occasion d’affirmer un peu plus son emprise sur le football allemand, en s’ouvrant la porte d’un deuxième doublé consécutif lors de la finale de la Coupe d’Allemagne contre Francfort, aujourd’hui à Berlin. Un peu plus de deux mois avant la finale de la Coupe du monde le 9 juillet, le stade olympique de Berlin accueille celle de la Coupe d’Allemagne avec l’inévitable Bayern Munich, aussi prestigieux sur la scène allemande que l’est sur la scène internationale le Brésil, grand favori du Mondial 2006. Pas tout à fait assuré d’être sacré champion d’Allemagne, le Bayern compte toutefois 5 points d’avance sur Hambourg à trois journées de la fin de la Bundesliga. Une victoire samedi lui ouvrirait donc la voie d’un quatrième doublé en sept saisons, le sixième de son histoire après ceux de 1969, 1986, 2000, 2003 et 2005. « Personne n’a jamais réussi à réaliser le doublé deux saisons de suite et nous allons à Berlin pour le faire », prévient Oliver Kahn, le gardien de but et capitaine des Bavarois. Le Bayern, club de tous les records avec ses 19 titres de champion et ses six Coupes d’Europe dont quatre C1 (Coupe des clubs champions devenue Ligue des champions), a un argument de poids : les Bavarois n’ont perdu que deux de leurs 14 finales de Coupe d’Allemagne (1985, 1999). En 2005, le Bayern avait battu Schalke 04 (2 à 1). Ce soir (à 21h00 heure de Beyrouth), son adversaire sera le promu Francfort, honorable 13e du championnat, qui n’a plus atteint ce stade de la compétition depuis 1988, date de la dernière de ses quatre victoires dans l’épreuve (1974, 1975, 1981, 1988). Mais l’Eintracht, vainqueur de la Coupe de l’UEFA en 1980 et champion d’Allemagne en 1959, a humilié Schalke 04 au 2e tour (6-0) puis éliminé deux autres clubs de l’élite (Nuremberg, Bielefeld) pour arriver en finale. « Bien sûr que nous pouvons battre le Bayern. Nous jouons dans le même championnat », affirme Friedhelm Funkel, l’entraîneur de Francfort. L’avertissement est pris au sérieux par les joueurs du Bayern, comme le défenseur Valérien Ismaël : « Francfort n’a rien à perdre et nous ne pratiquons pas un très beau football en ce moment », reconnaît le Français, suspendu en championnat jusqu’à la fin de la saison mais disponible pour la finale de la Coupe.