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Actualités - CHRONOLOGIE

Société Boom des grosses fortunes en Grande-Bretagne

Les étrangers, avec l’Indien Lakshmi Mittal en tête, trônent aux meilleures places du classement annuel des grosses fortunes britanniques, publié dimanche par le Sunday Times, qui enregistre une explosion de la richesse des millionnaires. La reine Élisabeth II n’est plus reléguée qu’au 192e rang des fortunes de son royaume, avec une fortune personnelle estimée à 300 millions de livres (434 M EUR). Son patrimoine a pourtant progressé en un an de 30 millions de livres. Le classement montre de façon spectaculaire l’attirance des très riches pour la Grande-Bretagne, sa place financière, son régime fiscal avantageux, ses écoles prestigieuses et les boutiques de luxe de Bond Street. 20 des 54 milliardaires en livres (soit une fortune de 1,5 milliard d’euros chacun) sont des immigrants. La première fortune du pays est l’indien Lakshmi Mittal qui, à 55 ans, a amassé un patrimoine de 14,88 milliards de livres (21,5 milliards d’euros). Né en Inde, mais résidant à Londres, le numéro un mondial de l’acier est en train de mener une OPA hostile sur le géant européen de l’acier Arcelor. Dix des quinze premières fortunes du royaume sont des étrangers ou d’origine étrangère : les frères Hinduja (7e) et les frères Reuben (8e) tous originaires d’Inde, les Russes Roman Abramovitch (2e) et Leonard Blavatnik (6e), les Suédois Hans Rausing (4e) et Kirsten et Jorn Rausing (12e), le Norvégien John Fredriksen (10e), la Néerlandaise Charlene de Carvalho (héritière de Heineken, 11e) et Mahdi al-Tajir (14e, Émirats arabes unis). De nombreux milliardaires russes ont acheté des résidences au Royaume-Uni, pour protéger leurs arrières en cas de revers dans leur patrie, comme Roman Abramovitch, propriétaire du club de football de Chelsea, avec une fortune estimée à 10,8 milliards de livres, ou le magnat du pétrole Leonard Blavatnik, avec un patrimoine de 4,67 milliards de livres. La « Rich List » (classement des riches) montre la vieille aristocratie du royaume devancée par les « nouveaux riches » et « self-made-men » : la première fortune britannique est le duc de Westminster (3e, 3 mds de livres), héritier d’un fabuleux patrimoine foncier et récent acquéreur de deux marchés aux puces à St-Ouen. Celle qui vivait d’allocations quand elle a écrit le premier épisode de Harry Potter, J.K. Rowling, est, grâce au succès des six tomes, des films et des produits dérivés, au 122e rang, à la tête d’une fortune de 520 millions de livres. La « Rich List », publiée chaque année, inclut ceux qui sont nés au Royaume-Uni ou y vivent, ainsi que ceux qui tirent leurs revenus d’activités situées en Grande-Bretagne ou dans les territoires qui en dépendent. Elle montre que les riches sont devenus beaucoup plus riches sous le gouvernement travailliste de Tony Blair. Au total, le patrimoine des 1 000 plus grosses fortunes s’établit à un niveau record de 300,9 milliards de livres (436 milliards d’euros), en hausse de 20 % sur l’an dernier. Il s’agit de la progression la plus forte depuis le début de la publication de la Rich List en 1989. « Il y a neuf ans, quand Tony Blair est arrivé au pouvoir, la richesse des mille plus grosses fortunes du royaume était de 98,99 milliards de livres. Les riches sont devenus plus riches sous le Labour qu’ils ne l’ont jamais été en termes de progression sous un gouvernement conservateur », écrit l’hebdomadaire. « La santé des Bourses, la montée en flèche des prix de l’immobilier et du foncier, les mégafusions et les gros bonus de la City (le secteur financier londonien) ont mené à une explosion de la richesse », explique le journal. Les fortunes industrielles reculent régulièrement : il y avait 120 industriels sur la liste il y a deux ans, il n’y en a plus que 106 et peu d’entre eux ont des usines en Grande-Bretagne.

Les étrangers, avec l’Indien Lakshmi Mittal en tête, trônent aux meilleures places du classement annuel des grosses fortunes britanniques, publié dimanche par le Sunday Times, qui enregistre une explosion de la richesse des millionnaires. La reine Élisabeth II n’est plus reléguée qu’au 192e rang des fortunes de son royaume, avec une fortune personnelle estimée à 300...