Coupe de France : Marseille se méfie de Pauleta

Le principal danger pour l’Olympique de Marseille en finale de la Coupe de France, samedi au Stade de France, aura pour nom Pedro Pauleta. Le capitaine et buteur du Paris-Saint-Germain sera l’objet de toutes les attentions marseillaises lors de cette finale dont tout le football français rêvait. Le Portugais vit l’une de ses meilleures saisons depuis qu’il évolue en Ligue 1. Crédité de 20 buts en championnat, il fut le principal artisan de la qualification des Parisiens la semaine passée à Nantes (2-1). Auteur d’une passe décisive pour Fabrice Pancrate et d’une magnifique réalisation à quatre minutes de la fin de la rencontre, Pauleta a « plumé » les Canaris. « Il a mis une vingtaine de buts en 26 rencontres de Coupe. C’est impressionnant. Il a une grande faculté à se faire oublier. Il ne faudra donc pas le perdre de vue une seule seconde », affirme le Marseillais Mickaël Pagis. « C’est une référence », juge-t-il. Pour contrer l’« aigle des Açores », les Phocéens ne devraient cependant pas mettre en place de dispositif particulier. « Il ne faut pas se focaliser sur lui mais avoir beaucoup de vigilance sur ceux qui lui donnent les ballons », explique, en fin connaisseur, son ancien partenaire Frédéric Déhu. « Il est surprenant à tout moment. Il faut rester vigilant toute la durée du match », concède le défenseur qui aura le lourd privilège de le marquer. À tout le moins, les Marseillais, contrairement aux Nantais, ne seront pas pris par surprise. Pauleta, donné forfait avant le match à La Beaujoire en raison d’une blessure, se trouvait bien sur le terrain au coup d’envoi. Ce changement de dernière minute opéré par Guy Lacombe a eu les effets escomptés, le Portugais se présentant dans une forme éblouissante. Le technicien parisien ne pourra pas utiliser le même stratagème une seconde fois, samedi au Stade de France. Et de toute façon, la présence de Pauleta ne suffit pas à inquiéter une équipe marseillaise qui a retrouvé des « certitudes » au niveau de son jeu. « Si Pauleta marque un but, on sait qu’on a un quatuor offensif qui peut en faire autant. On se sent plus fort par rapport à cela », estime l’entraîneur Jean Fernandez. « C’est un très grand joueur, mais il ne me fait pas peur. Aujourd’hui, c’est le collectif qui fait la différence », a conclu le défenseur Habib Beye.