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Actualités - OPINION

Mariologie et corédemption Pascale

Si Marie est, dans le plan divin de réparation de l’humanité, associée au Christ en un principe total de restauration et de salut, sa médiation est, comme celle du Christ, un élément essentiel de ce plan; comme celle du Christ encore, la médiation de Marie s’exerce, dans l’exécution de ce plan, comme une fonction officielle et ordinaire, une intervention de droit et non pas seulement de fait. Ainsi elle se distingue en nature de la médiation des saints... La volonté divine l’ayant constituée médiatrice officielle en association avec le Christ, Marie agit de plein droit en s’interposant avec le Christ, entre Dieu et les hommes; son intervention est nécessaire en ce sens que le plan divin l’inclut, et, sans elle, ne peut se réaliser. Ce qui est premier dans le plan divin, ce n’est pas la maternité de Marie, mais son association au Christ comme corédemptrice; sa maternité n’est que le signe concret de cette association. En faisant Marie vraie Mère du Rédempteur, Dieu a réalisé et nous a signifié cette association; en effet, par cette maternité véritable, il a conféré à la Vierge et nous a permis de lui reconnaître des droits réels et incontestables sur la victime unique et propre du sacrifice rédempteur. Sur cette seule et même victime, Jésus et Marie ont, à des titres différents, mais certains, des droits auxquels, dans l’immolation, ils renoncent librement, s’associant ainsi dans l’acquisition du mérite qui, dès lors, appartient d’une certaine façon, mais réellement à chacun d’eux. Elle se tenait là poussée par le devoir, pour immoler son Fils pour le salut du monde dans la mesure où cela dépendait d’elle, de même qu’elle Lui avait donné le jour pour le salut du monde, pour unir son sacrifice à celui de son Fils. Marie, en effet, n’a pas épargné son propre Fils. Elle était là en tant que Mère. Dans la victime se trouvait quelque chose de la Vierge elle-même. Le sang versé pour la rémission des péchés avait ainsi jailli de son cœur très pur, et elle le savait et elle le voulait. En effet, sur cette victime méritante, la Sainte Vierge avait de réels droits maternels. En abdiquant librement ses droits, c’est-à-dire en renonçant à la vie humaine de son Fils, comme Jésus avait renoncé à Sa propre vie, la Sainte Vierge, en quelque sorte, en venait à participer à la constitution de la victime parfaite du sacrifice rédempteur, en offrant quelque chose qui lui appartenait et contribuait pour sa part à l’acquisition du mérite rédempteur. L’unité de la victime constitue l’unité du sacrifice et du mérite rédempteur. L’acte commun d’abdication du Christ et de la Mère de Dieu est sans doute distinct en ce qu’il est personnel, mais il est intimement et indissolublement lié sous un double aspect: – Premièrement, en raison de l’unité du décret divin qui demande dans son insondable sagesse l’un et l’autre actes. – Deuxièmement, en raison de l’unité de la fin à laquelle l’un et l’autre actes furent ordonnés, c’est-à-dire la gloire de Dieu et la rédemption du monde. Ainsi la maternité divine fut ce moyen choisi par Dieu pour faire de Jésus et de Marie, unis ensemble, le principe unique et total de notre salut. De même la maternité divine devient le signe certain par lequel nous est manifestée l’association du Christ et de la Mère de Dieu dans l’œuvre de notre salut. Toutes ces vérités sur l’authenticité mariale de la corédemption ne peuvent qu’augmenter notre ferveur envers la Sainte Vierge en cette fête de Pâques et l’associer à nos prières et à notre vénération pour Jésus-Christ, Rédempteur du monde. Sylvain THOMAS
Si Marie est, dans le plan divin de réparation de l’humanité, associée au Christ en un principe total de restauration et de salut, sa médiation est, comme celle du Christ, un élément essentiel de ce plan; comme celle du Christ encore, la médiation de Marie s’exerce, dans l’exécution de ce plan, comme une fonction officielle et ordinaire, une intervention de droit et non pas...