Rechercher
Rechercher

Actualités

Cosa Nostra, une puissante organisation criminelle

Cosa Nostra, la mafia sicilienne, est une puissante organisation criminelle qui règle le quotidien économique mais aussi politique de l’île pauvre du sud de l’Italie. Structurée de manière pyramidale, la mafia fonctionne grâce à des « familles » qui contrôlent chacune un territoire et s’en remettent à des instances plus élevés, jusqu’aux chefs suprêmes de l’organisation. Elle réalise ses plus gros bénéfices avec le trafic de drogue, le racket des entreprises et le contrôle des marchés publics, mais se refuse, en raison d’un « principe d’honneur », de toucher à la prostitution. Selon l’association de lutte antimafia Addio Pizzo (Adieu racket), 80 % des commerçants de Palerme paient aujourd’hui l’impôt mafieux, et selon l’institut Eurispes, le racket dans toute la Sicile rapporterait à lui seul 10 milliards d’euros par an. L’île compterait une centaine de familles et environ 5000 « hommes d’honneur ». Les premières traces de l’organisation remontent au XIXe siècle et sa création serait liée, selon certains historiens, à la volonté de riches propriétaires terriens de se protéger contre les révoltes paysannes en faisant appel à des groupes de gardes privés, qui auraient ensuite constitué Cosa Nostra. Longtemps négligée par les institutions italiennes, la mafia s’est vraiment fait connaître après la Seconde Guerre mondiale avec une série d’assassinats de « personnalités gênantes » et en prenant le contrôle dans les années 1960 du domaine de la construction immobilière à Palerme grâce à l’appui d’hommes politiques locaux. Au début des années 1980, l’histoire de Cosa Nostra est aussi marquée par une « guerre » interne sanglante, quand les « corléonais » et leurs alliés prennent le contrôle de l’organisation. La période se solde par plusieurs centaines de morts et les nouveaux chefs, parmi lesquels Bernardo Provenzano, signent de nombreux « assassinats d’exception » contre des juges, des policiers de haut rang ou des hommes politiques. Mais cette guerre provoque aussi de nombreuses défections. Les « repentis » donnent un coup de main crucial aux juges antimafia dans leur lutte contre cette organisation ultrasecrète, dans une région où règne la loi du silence. L’apogée de la lutte intervient avec un « maxi-procès », ouvert en 1984 et qui aboutit trois ans plus tard à 361 condamnations, pour un total de 2 665 ans de prison. Les artisans de l’enquête, Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, seront assassinés en 1992 dans des attentats violents qui secoueront toute l’Italie. Trois autres mafias existent en Italie : la Camorra dans la région de Naples, la, Ndrangheta en Calabre (Sud) et la Sacra Corona Unita dans les Pouilles.
Cosa Nostra, la mafia sicilienne, est une puissante organisation criminelle qui règle le quotidien économique mais aussi politique de l’île pauvre du sud de l’Italie.
Structurée de manière pyramidale, la mafia fonctionne grâce à des « familles » qui contrôlent chacune un territoire et s’en remettent à des instances plus élevés, jusqu’aux chefs suprêmes de...