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France - Des affrontements entre la police et des manifestants font cinq blessés De Villepin exclut de démissionner et défend le CPE

Le Premier ministre français Dominique de Villepin a exclu hier de démissionner et défendu son contrat-jeunes cible d’une large fronde sociale en France, mais les opposants exigent toujours l’annulation de cette mesure et ont multiplié les blocages de routes et de gares. Dominique de Villepin a prôné « l’apaisement » et un retour rapide à la normale, mais il a continué à défendre le Contrat première embauche (CPE), présenté comme une réforme décisive contre le chômage particulièrement fort chez les jeunes. Dans une conférence de presse après de nouvelles grandes manifestations et des sondages désastreux, le Premier ministre qui se bat pour sa survie politique a rejeté toute idée de démission. Paraissant détendu, il a assuré qu’il mènerait « jusqu’au bout » la mission de la « bataille pour l’emploi » que lui a confiée le président Jacques Chirac. « Tout le reste est pure spéculation et fantaisie », a-t-il dit. « La priorité immédiate (...) c’est l’apaisement, a-t-il dit. Il est temps de sortir de la crise pour retrouver la sérénité et l’unité du pays. » Les opposants au CPE exigent toujours l’annulation de la loi créant le CPE accusé de favoriser la précarité. Ils ont lancé un ultimatum pour son abrogation avant les vacances parlementaires de la mi-avril. Des consultations se sont malgré tout poursuivies entre des parlementaires du parti au pouvoir UMP, et des organisations syndicales, lycéennes et patronales, mais sans avancées concrètes. Dans le même temps, des étudiants et des lycéens ont intensifié leurs opérations surprise pour maintenir la pression sur le gouvernement. Des manifestants ont bloqué temporairement deux usines d’Airbus dans le Sud-Ouest, trois gares parisiennes, la gare de Toulouse, des axes routiers autour de nombreuses grandes villes et l’accès de l’aéroport parisien d’Orly notamment. La police a par ailleurs dispersé à coups de matraque et gaz lacrymogène des manifestants qui voulaient bloquer une autoroute urbaine à Paris et paralysaient la gare de Toulouse, dans le Sud-Ouest. Cinq étudiants et un policier ont été légèrement blessés à Toulouse. Le ministre des Finances, Thierry Breton, s’est dit préoccupé pour l’image de la France à l’étranger tout en assurant que la crise n’avait « pas d’impact » pour le moment sur l’économie française. Fragilisé par la crise, M. de Villepin, a tenté de rebondir en annonçant la préparation de nouvelles réformes. Il a dit vouloir ouvrir « trois chantiers » sur la protection des salariés, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, après les émeutes qui ont secoué les banlieues défavorisées en novembre, et le renforcement des liens entre l’université et l’emploi. Il a invité étudiants et lycéens à reprendre les cours alors que des dizaines d’universités et des centaines de lycées étaient toujours bloqués. Les présidents d’université et les proviseurs de lycée ont demandé de leur côté le retrait d’urgence du CPE pour sauver l’année scolaire et permettre la tenue des examens.
Le Premier ministre français Dominique de Villepin a exclu hier de démissionner et défendu son contrat-jeunes cible d’une large fronde sociale en France, mais les opposants exigent toujours l’annulation de cette mesure et ont multiplié les blocages de routes et de gares.

Dominique de Villepin a prôné « l’apaisement » et un retour rapide à la normale, mais il a...