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Actualités - CHRONOLOGIE

ÉVÉNEMENT Amin Maalouf en signe le livret en français Création mondiale de « Adriana Mater », opéra commandé par l’Opéra de Paris

Annulée jeudi dernier à la suite d’une grève, la création mondiale de Adriana Mater par l’Opéra de Paris a pu enfin avoir lieu lundi soir à l’Opéra Bastille devant un public qui a réservé un accueil chaleureux à cet opéra de la compositrice finlandaise Kaija Saariaho sur un livret en français du Franco-Libanais Amin Maalouf, rapporte une dépêche de l’AFP qui en fait un compte-rendu. L’ouvrage est une commande de l’Opéra de Paris et il est le deuxième opéra lyrique de Kaija Saariaho (née en 1952) qui, pour le premier, L’amour de loin, avait déjà fait équipe avec le même librettiste et aussi le même metteur en scène, l’Américain Peter Sellars (six représentations jusqu’au 18 avril). Leur intention commune est généreuse. Les sujets abordés sont graves: une dénonciation de la guerre, le drame d’une femme violée (Adriana) par un compatriote et une série d’interrogations que cela provoque chez elle et chez le fils né après ce viol et devenu un jeune homme. Peut-on donner la vie dans cet environnement de violence et de mort? Doit-on pardonner en toutes circonstances? Le pardon est-il courage ou couardise? Cet ensemble ne contient pas malheureusement suffisamment de ressort dramatique pour retenir durablement l’attention du spectateur, surtout dans les trois premiers tableaux qui servent d’exposition pendant 55 minutes. Le fils devenu un homme, sa recherche de son père qu’il ne se résoud pas à tuer, ses explications demandées à sa mère, dans les quatre autres tableaux (1H15), donnent davantage de relief à l’action. En outre, l’accompagnement orchestral, sous la baguette du chef finlandais Esa-Pekka Salonen, dans cette deuxième partie est plus varié, contrasté. Sur le vaste plateau de Bastille, la mère, sa sœur, le fils et le violeur, interprétés par des chanteurs non francophones, ont du mal à occuper l’espace vocalement et scéniquement malgré une vraie direction d’acteur. Il y a bien un chœur «pour créer des atmosphères et exprimer les sentiments des personnages», mais il est invisible. Les voix des choristes sont amplifiées et traitées – de même que l’orchestre –, grâce à un procédé de spatialisation du son inventé par l’Ircam. Cette Adriana Mater se déroule dans un curieux décor aux couleurs changeantes dont les architectures à coupole évoquent le bassin méditerranéen, mais dont les matériaux les font ressembler curieusement à des igloos.
Annulée jeudi dernier à la suite d’une grève, la création mondiale de Adriana Mater par l’Opéra de Paris a pu enfin avoir lieu lundi soir à l’Opéra Bastille devant un public qui a réservé un accueil chaleureux à cet opéra de la compositrice finlandaise Kaija Saariaho sur un livret en français du Franco-Libanais Amin Maalouf, rapporte une dépêche de l’AFP qui en...