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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION 52 toiles et 24 sculptures à l’Université de Balamand jusqu’au 11 avril Maroun el-Hakim modèle l’espace

Cinquante-deux toiles et vingt-quatre sculptures sont exposées à l’Université de Balamand. Un choix d’œuvres comprises entre 1990 et 2006, qui témoignent de l’éclectisme de l’artiste ainsi que de sa recherche constante pour imposer un art vivant, plein de vitalité. Cela fait plus de trente ans que Maroun el-Hakim vogue entre la peinture et la sculpture. En puisant dans la première discipline des couleurs et dans l’autre les volumétries, il est parvenu à créer des formes et des espaces toujours nouveaux. Un art dynamique que cet artiste revendique très fort dans cette rétrospective qui regroupe une majorité de ses œuvres. Depuis ses études supérieures en dessin et en peinture à l’Université libanaise, en 1975, et son diplôme de Maestro d’Arte en céramique obtenu à Rome, l’artiste n’a eu de cesse d’explorer les techniques et de multiplier les expositions. Une recherche constante pour donner un «éclat particulier à la vie» qui l’amène à voyager afin de mieux faire connaître son travail. Du Maroc au Canada, en passant par l’Égypte, le Soudan et le Koweït, el-Hakim est aujourd’hui à sa vingt-neuvième exposition individuelle. Un itinéraire qui se traduit par la capacité à accueillir toute expérience susceptible d’enrichir sa vision artistique. Aux multiples questions que se pose l’artiste en abordant l’identité de son art, il y répond en toute simplicité: «Pour constituer sa propre personnalité, l’artiste ne devrait pas se figer dans une vision étroite, à l’intérieur d’un seul genre et d’une seule démarche. Il faudrait, au contraire, avoir l’esprit d’aventure et d’audace pour briser les limites de l’engourdissement et de l’inertie.» Multiples facettes Dans ce manifeste de vie se lit la pensée de Maroun el-Hakim. Une pensée claire et profonde, qu’il revendique très haut et essaye d’imposer. En effet, c’est dans la réalité quotidienne que l’artiste puise tous genres de thèmes qu’il va ensuite reproduire à sa manière, en sculptures ou en peintures. Rythmé par les lignes de la pierre et par la fluidité des couleurs, son travail oscille entre les circonvolutions des toiles et les aspérités de la pierre. Un tourbillon de teintes reproduit par l’acrylique, l’huile, le pastel et la gouache, et repris en échos par la sculpture. Un alliage harmonieux que l’artiste ne tarde pas à composer dans une forme nouvelle. Ses toiles modelées et sculptées sont le témoignage de ce nouveau langage où la texture de la toile elle-même se drape, se plisse et se feuillette pour devenir à son tour un autre aspect de la volumétrie. Mais l’artiste ne s’arrête pas là. Ses démarches artistiques se transposent actuellement sur une autre surface et abordent les problèmes de ses pairs. Président de l’Association des artistes peintres et sculpteurs libanais depuis 2002, il est aujourd’hui l’un des fondateurs du syndicat des artistes plasticiens. Un rôle qu’il entend bien jouer afin d’affirmer les droits de tous les talents au Liban dont les œuvres sombrent dans l’oubli. «Si l’artiste est celui qui reproduit la vie en la sublimant, il est également celui qui assure une certaine pérennité immatérielle à la vie terrestre, dit-il. Je lutte avec mes collègues afin que l’art au Liban soit encouragé, reconnu et honoré. En créant une caisse de fonds pour les artistes et en améliorant leurs statuts, on leur assure leur rôle dans la société. Un rôle de cœur battant.» Colette KHALAF

Cinquante-deux toiles et vingt-quatre sculptures sont exposées à l’Université de Balamand. Un choix d’œuvres comprises entre 1990 et 2006, qui témoignent de l’éclectisme de l’artiste ainsi que de sa recherche constante pour imposer un art vivant, plein de vitalité.
Cela fait plus de trente ans que Maroun el-Hakim vogue entre la peinture et la sculpture. En puisant...