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Liberia - L’ex-président a été arrêté hier au Nigeria après une brève cavale Charles Taylor expulsé vers la Sierra Leone pour y répondre de ses crimes

L’ex-président libérien Charles Taylor, arrêté hier matin au Nigeria après une brève cavale, a été expulsé au Liberia puis immédiatement conduit vers Freetown, où il devra répondre de crimes contre l’humanité devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone. M. Taylor est considéré comme un des principaux responsables des guerres civiles qui ont ravagé, près de 15 ans durant, son pays et la Sierra Leone voisine, faisant au total plus de 400 000 morts. L’appareil de la présidence nigériane, qui conduisait M. Taylor jusqu’à Monrovia, a atterri sous la pluie peu après 16 h 30 (heure locale et GMT) à l’aéroport Roberts. Là, l’ex-chef de guerre a été immédiatement entouré par des soldats de la Mission des Nations unies au Liberia, puis conduit dans un hélicoptère de l’ONU qui a décollé peu après pour l’amener jusqu’à Freetown, située à près de 350 km. Un important dispositif de sécurité avait été mis en place, avec de nombreux Casques bleus armés stationnés autour du tarmac et six chars à proximité de l’aéroport. Quelques heures après son arrestation, la Minul avait fait savoir qu’elle était prête – conformément à son mandat – à interpeller M. Taylor et à le transférer à Freetown, où il a été inculpé en 2003 de crimes contre l’humanité et crimes de guerre par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone. L’ancien chef de guerre a été interpellé tôt hier matin à Gamboringala, dans le nord-est du Nigeria, alors qu’il tentait de passer au Cameroun, avait annoncé plus tôt dans la journée la police nigériane. M. Taylor avait disparu de sa villa de Calabar, au sud-est du Nigeria, dans la nuit de lundi à mardi. Il y vivait en exil, depuis août 2003, date à laquelle il avait dû quitter le pouvoir sous la pression d’une rébellion. L’ex-chef de guerre s’était fait la belle trois jours après que les autorités d’Abuja eurent annoncé leur intention de l’expulser vers le Liberia. Monrovia avait auparavant fait savoir qu’il serait immédiatement expulsé vers la Sierra Leone. Dans la foulée de son appréhension, le président nigérian Olusegun Obasanjo a ordonné son expulsion immédiate. Cette fuite était très gênante pour M. Obasanjo, intervenant le jour où il entamait une visite aux États-Unis et poussant la Maison-Blanche à avertir qu’il était de la « responsabilité » du gouvernement nigérian de faire en sorte que M. Taylor soit livré au Tribunal spécial de Freetown. Hier après-midi, Washington félicitait le président nigérian pour la capture « si rapide », et M. Obasanjo niait toute « négligence » lors d’une rencontre avec le président George W. Bush.

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