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Un peu plus de... La version française des titres de films

Quand on a vécu à l’étranger et qu’on regarde la télé «importée» – la française de surcroît –, qu’on surfe sur le Web à la recherche de DVD, on tombe régulièrement sur des films dont les titres initiaux ont été gentiment traduits. Personnellement, je me demande souvent pourquoi? Pourquoi aller chercher midi à quatorze heures ? Il est peut-être plus simple de comprendre un titre comme Mafia Blues plutôt que Analyze This, Just Married que Runaway Bride. C’est ça qui est merveilleux dans la traduction de titres, c’est qu’on change un titre en anglais pour un titre en anglais ! Cherchez l’erreur… Enfin, aujourd’hui, quand on regarde les nouvelles sorties au cinéma en France, il faut toujours un petit laps de temps pour faire le lien entre, par exemple, Failure to Launch avec Sarah Jessica Parker et Playboy à saisir, un titre très dégradant tout de même, Prime et Petites confidences (à ma psy) – comme ça on explique tout de suite de quoi il s’agit – The World’s Fastest Indian et Burt Munro, avec Anthony Hopkins, et j’en passe. Les traductions de titres sont à la France ce que, pendant longtemps les affiches peintes ont été au Liban : une exception culturelle fabuleuse. Vous vous rappelez des ces affiches de films qui ornaient les panneaux en bords de route où James Bond était dessiné et ressemblait à tout sauf à Sean Connery? Un grand moment d’hilarité. Allez, on rigole un peu ? Après Mafia Blues, la suite (originellement Analyze That) a été sobrement intitulée Mafia Blues 2, la rechute. Cela donne envie d’aller le voir, n’est-ce pas ? C’est comme, en 1992, sort le thriller psychologique Final Analysis avec Richard Gere, Kim Basinger et Uma Thurman… comment s’appelait-il en français ? Accrochez-vous : Sang chaud pour meurtre de sang froid ! No comment. Basinc Instinct est resté le même. Ouf. Pourtant « Instinct basique » n’aurait pas fait mouche. Cinderella Man est devenu De l’ombre à la lumière, Scent to a Woman avec Pacino est devenu Le temps d’un week-end parce que la première version de Dino Risi s’appelait déjà Parfum de femme. Là, c’est plutôt logique. Et la liste est longue… Comme la mémoire nous joue aussi des tours, il arrive parfois qu’on ne se souvienne plus que du titre en français, parce qu’on a vu ce film la première fois en France, à la télé quand on était petit. Par exemple Hitchcock. La main au collet, La mort aux trousses, Sueurs froides, Le crime était presque parfait… alias, To Catch a Thief, North by Northwest, Vertigo et Dial M for Murder. Pas évident. Même les soap y ont droit. Amour, gloire et beauté, c’est The Bold and the Beautiful, et Les feux de l’amour, The Young and the Restless. Côte-Ouest à la base c’est Knots Landing, etc., etc. Interminable. Il faudrait juste qu’on nous explique pourquoi on change ou on ne change pas le titre d’un film. Pourquoi le distributeur a préféré garder The Woodsman tel quel et non North Country rebaptisé L’affaire Josey Aimes. Allez comprendre. Beaucoup d’absurdités, beaucoup. Mais la palme de la meilleure re-nomination revient à la Turquie avec le très drôle Meet the Parents (Mon beau-père et moi puis Mon beau-père, mes parents et moi… plus rébarbatif tu meurs) alias Zor baba. Fabuleux !
Quand on a vécu à l’étranger et qu’on regarde la télé «importée» – la française de surcroît –, qu’on surfe sur le Web à la recherche de DVD, on tombe régulièrement sur des films dont les titres initiaux ont été gentiment traduits. Personnellement, je me demande souvent pourquoi? Pourquoi aller chercher midi à quatorze heures ? Il est peut-être plus simple de comprendre...