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Pour un président «Bon Père» de la République

Le général Aoun n’est pas un simple candidat parmi tant d’autres à la première magistrature. Outre les qualités dont il fait preuve face à ses concurrents, déclarés ou non, et disposant de la plus large représentativité chrétienne et nationale, il fait figure de solution à toute une multitude de dysfonctionnements, de crises et de défigurations majeures (au niveau de l’État, du consensus national et, d’une manière générale, politique) qui se sont développés durant les quinze dernières années et qui ont empiré après le retrait de l’armée syrienne, le 26 avril 2005. Il est le Bon Père de la République. Cette expression, calquée sur le vocabulaire juridique, pourrait paraître un peu littéraire, voire sentimentale, en tout cas étrangère au vocabulaire politique courant. Mais en fait c’est une expression reconnue et adoptée, signifiant le mélange harmonieux de l’éthique et de la conscience – dans leurs composantes : la sincérité, la fidélité et le souci du bien public – et de la cognition assistée de l’esprit, de la compétence et de la connaissance des problèmes et de leurs solutions. Parmi les problèmes les plus aigus, citons l’absence d’équilibre national, l’effondrement de la participation au pouvoir, la régression de la performance gouvernementale et l’arrêt du programme des réformes, auxquels s’ajoutent les défis sécuritaires, économiques et sociaux. Tout cela dans un contexte régional extrêmement dangereux et à un moment international critique et pressant. Certes, cela est dû à des élections législatives qui ont falsifié la volonté d’une des composantes essentielles de la nation libanaise, à savoir les chrétiens. De ces législatives a émergé une majorité qui a fait main basse sur la majeure partie de la représentation des chrétiens (20 députés chrétiens seulement, dont 18 appartiennent au bloc du Changement et de la réforme, ont été élus par des voix chrétiennes, alors que le restant, au nombre de 44, ont été élus par des électeurs musulmans et se répartissent ainsi : 7 dans le bloc chiite et 37 dans la majorité sous l’égide sunno-druze. Cette défiguration dangereuse dans la représentation parlementaire se retrouve aussi dans les autres institutions du pouvoir, rendant la participation chrétienne au gouvernement secondaire, chétive et à la traîne. L’ambition des nouveaux chefs, qui appréhendent la dignité et le sérieux d’un homme d’État à la tête du pouvoir, constitue le dernier bastion devant le projet de changement et de réforme, un projet de solution à travers la présidence, la personne du président, de ses qualités et de son passé ; un projet qui continuerait le processus de recouvrement de la souveraineté nationale et de la libre décision en consolidant les fondements d’une paix véritable entre les Libanais, en raffermissant la stabilité et en déclenchant la construction d’un État garantissant l’avenir grâce au bon sens, à la détermination et à la bonne volonté. Naaman MOURAD Avocat à la cour

Le général Aoun n’est pas un simple candidat parmi tant d’autres à la première magistrature. Outre les qualités dont il fait preuve face à ses concurrents, déclarés ou non, et disposant de la plus large représentativité chrétienne et nationale, il fait figure de solution à toute une multitude de dysfonctionnements, de crises et de défigurations majeures (au niveau de l’État,...