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Le TPI a clos officiellement le procès de l’ancien président yougoslave La polémique se poursuit sur les funérailles de Milosevic

Après plus de quatre ans de procédure, le procès de Slobodan Milosevic a été officiellement clos hier par le TPI pour cause de décès de l’inculpé, tandis que les spéculations continuaient sur les causes de sa mort et le lieu de ses funérailles. Le fils de l’ancien président yougoslave, Marko, est arrivé hier à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, en provenance de Moscou, où il a récupéré la dépouille de son père. Toutefois, le corps de Slobodan Milosevic ne quittera les Pays-Bas qu’aujourd’hui, a indiqué à l’AFP le directeur de la morgue de Schiphol, Theo de Aardt. « Nous pensons que le corps va aller en Russie, mais nous n’avons pas de certitude », a aussi déclaré M. de Aardt. Avant de quitter Moscou, Marko Milosevic a déclaré que Belgrade voulait empêcher les funérailles de l’ancien président en Serbie, contredisant les informations en provenance de ce pays selon lesquelles le gouvernement ne s’y opposerait pas. « Les autorités de Belgrade (...) veulent éviter cet événement. Elles nous menacent officieusement et non officiellement », a-t-il dit, ajoutant qu’il avait demandé aux autorités russes la permission que son père soit enterré provisoirement à Moscou. Il a pour cela adressé une lettre au président russe, Vladimir Poutine, et au patriarche de Moscou et de toutes les Russies. Hier soir, le frère de Slobodan Milosevic, Borislav, a déclaré à l’AFP qu’il n’y avait pas « encore de décision définitive » sur le lieu où sera enterré le corps de l’ancien dirigeant yougoslave. Le gouvernement serbe est resté silencieux sur la tenue de ces obsèques, dont la date restait à préciser, mais le parti du Premier ministre Vojislav Kostunica a indiqué qu’il ne s’y opposerait pas. Malgré d’intenses pressions des milieux nationalistes, le président de Serbie Boris Tadic a toutefois exclu des funérailles nationales, en raison du rôle joué par Slobodan Milosevic dans les guerres en ex-Yougoslavie dans les années 90. D’autre part, Mira Markovic, l’épouse et inspiratrice de toujours de Slobodan Milosevic, est désormais libre de rentrer en Serbie pour les funérailles, après que le tribunal de Belgrade eut accepté hier de lever le mandat d’arrêt qui pèse contre elle. Exilée depuis 2003 et poursuivie pour abus de pouvoir, elle devra néanmoins rester à la disposition de la justice serbe. Théoriquement, cette décision efface le dernier obstacle à des obsèques en Serbie de l’ancien président yougoslave. Par ailleurs, Moscou met toujours en doute les premiers résultats de l’autopsie pratiquée à La Haye sur M. Milosevic. Quatre médecins russes ont d’ailleurs fait le voyage avec Marko Milosevic. Selon le premier rapport d’autopsie, M. Milosevic est mort d’un infarctus du myocarde. On ignore en revanche ce qui a provoqué cet infarctus, et les spéculations continuaient sur un éventuel suicide ou un empoisonnement. Selon le quotidien belge Le Soir, des médicaments non prescrits auraient en outre été découverts en janvier lors d’une fouille dans la cellule de l’ex-président yougoslave. Enfin, le TPI a officiellement clos hier le procès de M. Milosevic. « Sa mort met fin à cette procédure », a déclaré le président de la chambre, le juge Patrick Robinson, au cours d’une audience de moins de deux minutes, mettant fin au premier procès pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide jamais intenté contre un ancien chef d’État. M. Milosevic risquait la prison à vie, et le verdict était prévu pour l’été.
Après plus de quatre ans de procédure, le procès de Slobodan Milosevic a été officiellement clos hier par le TPI pour cause de décès de l’inculpé, tandis que les spéculations continuaient sur les causes de sa mort et le lieu de ses funérailles.
Le fils de l’ancien président yougoslave, Marko, est arrivé hier à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, en provenance de...