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Actualités - CHRONOLOGIE

Le rapport trimestriel de la Banque Audi La croissance libanaise a été nulle en 2005 pour la première fois en dix ans

Le Produit intérieur brut (PIB) libanais a enregistré une croissance zéro en 2005, pour la première fois en dix ans, en raison de l’assassinat de Rafic Hariri, selon un rapport de la Banque Audi. « L’environnement économique libanais a connu en 2005 une de ses années les plus critiques en une décennie, en raison des développements politiques : assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, assassinats et attentats qui ont suivi, division des Libanais sur des questions-clefs », affirme le rapport trimestriel de Audi, deuxième banque au Liban. Selon ce rapport, « l’économie libanaise n’a pas progressé en 2005 », contre un taux de croissance de 5 % en 2004 et « l’inflation a atteint 1,9 % ». Le PIB est estimé à 22 milliards de dollars. La croissance nulle a été illustrée par un recul des indicateurs de l’économie réelle par rapport à 2004 : -9,8 % permis de construire, -11,6 % activité des ports, -0,6 % activité de l’aéroport et -10,9 % du nombre de touristes (1,14 million), souligne le rapport. Si les exportations agricoles et industrielles ont progressé de 7,7 % à 1,88 milliard de dollars, les importations ont baissé de 0,6 %, à 9,33 milliards de dollars. Aussi, les transactions immobilières ont progressé de 14,5 % à 3,3 milliards de dollars. La dette publique a augmenté de 7,4 % en 2005 à 38,5 milliards de dollars, dont 19,17 milliards en devises étrangères, soit 173,4 % du PIB. En l’absence d’une loi des finances en 2005, les dépenses publiques ont baissé de 3,2 % ainsi que les revenus de 1,5 %. Le déficit budgétaire par rapport aux dépenses a baissé à 27,4 % en 2005 contre 28,7 % en 2004 en raison de la baisse de 12,1 % du service de la dette. Le déficit budgétaire représente 8,4 % du PIB. Le flux des capitaux a progressé de 5 % à 8,2 milliards de dollars, ce qui a permis de dégager un solde excédentaire de 747 millions de dollars de la balance des paiements, contre 169 millions en 2004. Le marché des capitaux a terminé l’année 2005 sur des records historiques grâce à une forte demande locale et régionale, notamment celle d’investisseurs étrangers, sur l’action de la société immobilière Solidere et des trois premières banques du pays, BLOM, Audi et Byblos. L’activité de la Bourse de Beyrouth a atteint 843 millions de dollars contre 198 millions en 2004 et l’indice des prix a enregistré une croissance de 99,8 %, contre 30 % en 2004. Sur le plan monétaire, la livre libanaise a été vivement attaquée pendant les deux mois qui ont suivi l’assassinat, le 14 février, de Rafic Hariri. La Banque centrale a dû débourser 6 milliards de dollars de ses avoirs en devises pour satisfaire les demandes de conversion et maintenir le taux de change du billet vert à 1 515 LL. L’activité bancaire a enregistré une faible progression en 2005 avec un recul jusqu’en mai. Les actifs bancaires ont progressé de 3,7 % à 70,3 milliards de dollars, contre 12,8 % en 2004 et 14,4 % en 2003. Pour la Banque Audi, l’adoption de réformes, telles la privatisation, la titrisation, la restructuration de la dette, la modernisation de la Fonction publique et la rationalisation des dépenses étatiques, aura des effets bénéfiques sur la croissance et est un prélude incontournable à toute assistance étrangère.
Le Produit intérieur brut (PIB) libanais a enregistré une croissance zéro en 2005, pour la première fois en dix ans, en raison de l’assassinat de Rafic Hariri, selon un rapport de la Banque Audi.
« L’environnement économique libanais a connu en 2005 une de ses années les plus critiques en une décennie, en raison des développements politiques : assassinat de l’ancien...