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BÉNIN Kérékou met en doute la crédibilité de la présidentielle

Le chef de l’État béninois sortant Mathieu Kérékou a mis en doute la crédibilité de la présidentielle organisée hier dans son pays, alors que l’organisation du scrutin a connu de nombreux problèmes, selon les constatations de l’AFP à Cotonou et Parakou (Nord). « L’élection que nous avons souhaitée transparente ne le sera pas. Vous le savez, les candidats le savent et ne disent rien, ceux qui sont chargés de l’élection ne disent rien non plus », a déclaré le président Kérékou à la presse après avoir voté au bureau de Zongo, dans le centre de la capitale économique béninoise. « Il ne sera jamais dit que le Bénin a organisé l’élection présidentielle dans les ténèbres (...). S’il le faut, on passera trois ou quatre mois pour vérifier les résultats, comme aux États-Unis », a-t-il ajouté. Mathieu Kérékou, 72 ans et frappé par la limite d’âge constitutionnelle, ne se représente pas à la présidentielle et, officiellement, il ne soutient aucun des 26 candidats, parmi lesquels deux femmes, dont les dossiers ont été validés par la Cour constitutionnelle. Son rival historique, l’ancien président Nicéphore Soglo, est lui aussi frappé par la limite d’âge. Le président sortant a, par ailleurs, évoqué plusieurs problèmes rencontrés par la Commission nationale électorale autonome (CENA), chargée de l’organisation du scrutin, et accusé certains candidats de manœuvres frauduleuses. « Même des étrangers des pays voisins, on a été les chercher, on leur a donné de faux noms et des cartes d’électeurs. Mais ça ne marchera pas ! Ceux qui l’ont fait vont le payer très cher ! » a averti Mathieu Kérékou, en indiquant que les institutions du pays fonctionnaient « normalement ». Les résultats officiels de ce premier tour ne devraient pas être connus avant plusieurs jours. Si aucun des candidats n’obtient la majorité absolue des voix, un second tour sera organisé dans deux semaines.
Le chef de l’État béninois sortant Mathieu Kérékou a mis en doute la crédibilité de la présidentielle organisée hier dans son pays, alors que l’organisation du scrutin a connu de nombreux problèmes, selon les constatations de l’AFP à Cotonou et Parakou (Nord). « L’élection que nous avons souhaitée transparente ne le sera pas. Vous le savez, les candidats le savent...