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Le mouvement radical, heureux de sa « percée » diplomatique, poursuit sa visite à Moscou Le Hamas formel : La reconnaissance d’Israël n’est pas à l’ordre du jour

Le Hamas s’est dit satisfait hier de sa visite de trois jours commencée vendredi à Moscou, même si aucune avancée concrète n’a été observée, le mouvement palestinien réaffirmant son exigence de retrait d’Israël des territoires palestiniens occupés depuis 1967 et restant sourd à la demande de Moscou de reconnaître l’État d’Israël. « Nous considérons cette visite comme une très importante percée », a déclaré à l’AFP Mohammad Nazzal, membre de la délégation du Hamas conduite par le chef du département politique Khaled Mechaal. Considéré comme une organisation terroriste en Occident – mais pas en Russie –, le Hamas est en quête de légitimité internationale après sa victoire aux législatives palestiniennes en janvier. « L’Administration américaine cherche à isoler le Hamas, elle cherche à nous assiéger politiquement. Cette visite en Russie est notre première et nous espérons établir de bonnes relations entre la Russie et le Hamas dans l’avenir », a ajouté M. Nazzal. La visite a été bien accueillie aussi du côté de Washington, qui a jugé « utile » la rencontre du Hamas avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et s’est félicité du fait que Moscou ait rappelé « clairement » au mouvement palestinien les demandes du quartette de médiateurs pour le Proche-Orient « qui sont qu’il renonce au terrorisme, qu’il reconnaisse Israël et qu’il accepte les obligations et les engagements pris par l’Autorité palestinienne ». À en juger d’après les propos tenus par les Palestiniens tant à leur arrivée à Moscou qu’après leur rencontre avec M. Lavrov, le Hamas en est encore loin. M. Mechaal avait ainsi déclaré vendredi soir lors d’une conférence de presse qu’il « ne pouvait y avoir de paix » avec Israël tant que l’État hébreu « occuperait » les territoires palestiniens pris en 1967 et par la suite. Le Hamas a réaffirmé hier qu’il ne reconnaîtrait pas l’État d’Israël tant que ses frontières ne seraient pas définitivement fixées. « Cela signifierait la négation du peuple palestinien, de ses droits, de ses biens, de Jérusalem et des lieux saints ainsi que la négation du droit au retour » (des réfugiés de 1948), a déclaré Moussa Abou Marzouk, numéro deux du bureau politique du mouvement. « Donc, la reconnaissance d’Israël n’est pas à l’ordre du jour », a-t-il conclu. Côté russe, l’importance pour Moscou de cette visite, qui s’inscrit dans une tentative plus vaste de la diplomatie russe de retrouver un rôle actif au Proche-Orient, a été soulignée lors de conversations téléphoniques du président Vladimir Poutine avec son homologue français Jacques Chirac, la chancelière allemande Angela Merkel et le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi. Le président russe qui avait personnellement invité le Hamas s’est abstenu de recevoir la délégation du mouvement islamiste. Hier, les responsables du Hamas ont été reçus par le Conseil des muftis de la Russie, dont le président, cheikh Ravil Gaïnoutdine, leur a proposé ses services de « diplomatie populaire » pour contribuer au règlement au Proche-Orient. Ils ont également rencontré le président de la commission des Affaires internationales de la Chambre haute du Parlement russe, Mikhaïl Marguelov, en sa qualité de président de l’association de coopération avec l’Asie et l’Afrique, qui a estimé que le Hamas n’avait d’autre choix que le pragmatisme vis-à-vis d’Israël. La délégation devait être reçue aujourd’hui par le chef de l’Église orthodoxe russe, le patriarche Alexis II avant de quitter la Russie. Dans le même temps, les ministres arabes des Affaires étrangères déclaraient hier au Caire que le sommet arabe prévu fin mars devait apporter son soutien au Hamas face aux « conditions injustes » imposées par le quartette.

Le Hamas s’est dit satisfait hier de sa visite de trois jours commencée vendredi à Moscou, même si aucune avancée concrète n’a été observée, le mouvement palestinien réaffirmant son exigence de retrait d’Israël des territoires palestiniens occupés depuis 1967 et restant sourd à la demande de Moscou de reconnaître l’État d’Israël.
« Nous considérons cette...