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ENTREPRISES GDF-Suez : l’Italie renonce aux rétorsions, mais veut la réciprocité

L’Italie réclamait hier plus de réciprocité à la France, mais renonçait dans l’immédiat à toute mesure de rétorsion après l’annonce du rapprochement entre Gaz de France et Suez, alors que les autorités italiennes continuent de critiquer le protectionnisme français. De son côté, le conseil d’administration du numéro un italien de l’électricité Enel s’est réuni pour « un examen approfondi du dossier Suez-Electrabel » après le coup de frein mis à son projet d’achat du français, mais il n’a pas dévoilé ses conclusions. Le ministre italien de l’Économie, Giulio Tremonti, venu à Bruxelles pour s’entretenir de la situation avec les commissaires à la Concurrence et au Marché intérieur, a écarté dans l’immédiat toute mesure de représailles envers Paris. « Nous avons intérêt à arrêter la dérive protectionniste qui monte en Europe. Nous attendons (de l’Europe, NDLR) des réponses et des actions, qui cependant ne sont jamais immédiates », a-t-il déclaré hier sur la chaîne italienne Sky. Pour le ministre, « ce cas est révélateur d’une Europe où de nombreux pays, commme la France, l’Espagne et la Pologne, adoptent des lois protectionnistes qui ont tendance à fermer plutôt qu’à ouvrir le marché ». M. Tremonti a indiqué qu’Enel allait envoyer à la Commission un rapport, appuyé par son gouvernement, sur la façon dont avait été mené son projet d’achat d’Electrabel, filiale électricité de Suez en Belgique. Parallèlement, le numéro un italien de l’électricité a réuni son conseil d’administration pour étudier les suites à donner à sa stratégie internationale, mais il n’a pas dévoilé ses conclusions. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a pour sa part mis en garde les Européens contre un « retour à la rhétorique nationaliste ». À un peu plus d’un mois des élections législatives, le 9 avril, les plus vives critiques sont venues du chef de l’opposition italienne, Romano Prodi, qui menace de rendre la vie difficile aux entreprises françaises si Paris ne change pas sa politique. Le nouveau gouverneur de la Banque d’Italie, Mario Draghi, a critiqué pour sa part la politique française, jugeant qu’il s’agissait d’un modèle dépassé. « Quand il s’agit d’affronter le défi d’une mondialisation plus forte, nous devons nous demander comment faire. Il y a deux possibilités : le modèle français, dirigiste, protectionniste, avec des règles faites pour les Français et une politique étrangère destinée à faire contrepoids aux États-Unis », a-t-il dit.
L’Italie réclamait hier plus de réciprocité à la France, mais renonçait dans l’immédiat à toute mesure de rétorsion après l’annonce du rapprochement entre Gaz de France et Suez, alors que les autorités italiennes continuent de critiquer le protectionnisme français.
De son côté, le conseil d’administration du numéro un italien de l’électricité Enel s’est...