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THÉÂTRE «Orange mécanique» sur scène: l’esprit de Burgess et l’univers de Kubrick intacts

Orange mécanique, le film culte de Stanley Kubrick, d’après le roman du Britannique Anthony Burgess qui dénonce la violence par la violence, est de retour à Paris, dans une version scénique, véritable gageure artistique en première mondiale, qui parvient à restituer tout l’univers de ses créateurs sur de nouvelles musiques de Marc Cerrone. À l’affiche du théâtre de la ménagerie du Cirque d’hiver depuis le 6 février pour 50 représentations, ce spectacle, produit par Philippe Hersen et mis en scène par Thierry Harcourt, est prolongé jusqu’au 6 mai, avec 20 séances supplémentaires. En raison du succès public, une tournée devrait être montée. Entouré de huit comédiens, Sagamore Stévenin en version blond peroxydé est Alex, chef de bande et voyou charismatique ultraviolent incarné par Malcolm McDowell dans le film. Bourreau puis victime, le jeune comédien ne se ménage pas et signe une performance à la fois physique et artistique saluée par les spectateurs. Thierry Harcourt, le metteur en scène, a fait le choix de montrer la violence autant que dans le film : agressions gratuites, passages à tabac, viols réalistes, godemichés géants et corps entièrement nus sont donnés à voir sans préalables, si ce n’est l’interdiction du spectacle aux moins de 16 ans décidée par la production, bien que la législation française ne le prévoit pas pour le spectacle vivant. Au génie cinématographique de Kubrick, se substitue une scénographie très moderne, avec des décors transformables et rendus mobiles sur rails. Plongé presque au cœur de l’action, le public est placé sur des gradins, de part et d’autre du vaste plateau, tout en longueur. «Cette fable de l’ultaviolence n’a pas vieilli: de nos jours, rien n’est réglé. Comme le film, le spectacle est explicite, dont le but est de provoquer à tous les sens du terme, d’interpeller surtout», a confié à l’AFP le metteur en scène Thierry Harcourt. L’œuvre d’Anthony Burgess pose les questions lancinantes de la violence, de sa répression, des libertés individuelles, des conditions de détention, de l’éradication de l’instinct criminel, mais aussi la rédemption, le tout, dans cette première version théâtrale, rythmée par des symphonies de Beethoven remixées par Cerrone et diffusées en son Surround, une première dans un théâtre.
Orange mécanique, le film culte de Stanley Kubrick, d’après le roman du Britannique Anthony Burgess qui dénonce la violence par la violence, est de retour à Paris, dans une version scénique, véritable gageure artistique en première mondiale, qui parvient à restituer tout l’univers de ses créateurs sur de nouvelles musiques de Marc Cerrone.
À l’affiche du théâtre de...