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Actualités - CHRONOLOGIE

SPECTACLE - Clôture du 7e Festival du conte à la crypte de l’USJ Les délires improvisés des menteurs fieffés

Le Québécois Michel Faubert, la Libano-Américaine Theresa Amoon, la Vendéenne Bernadette Bidaude, la Lyonnaise Martine Deval, le Genevois Philippe Campiche et le Libanais Jihad Darwiche se sont affrontés (en paroles, bien entendu) pour clôturer la septième édition du Festival international du conte et du monodrame organisé par le théâtre Monnot, en partenariat avec la Maison des cultures du monde, la Mission culturelle française et l’ambassade du Canada. Une salade de menteries. Voilà ce qu’ils nous ont servi ce soir-là. Une salade, c’est rafraîchissant et on peut y mettre toutes sortes de trucs délicieux : des poux, une courgette, des ondins, une foldingue bien amochée, une chaise électrique, sept aveugles dans un oasis... et, si tout va bien, un brin de liberté, une pincée d’unité et... un zeste de pornographie. Tout dépendra du temps qu’il fait, de l’humeur du public et, bien sûr, de celle des conteurs. Les règles du concours des menteurs sont simples. Paul Matar, maître de cérémonie, demande au public de lui souffler une trentaine de mots, qu’il inscrira sur autant de petits bouts de papier. Les six conteurs se relaient alors sur scène pour raconter une histoire inspirée par le mot choisi au hasard. La durée du premier round: 5mn. Et le conteur devra se débrouiller pour citer cinq fois le mot en question. Le deuxième round durera quatre minutes et le mot devra être mentionné quatre fois. Et ainsi de suite jusqu’à la minute requise. Le directeur du théâtre Monnot invite alors les conteurs à se présenter sur scène. Michel, Theresa, Bernadette, Martine, Philippe et Jihad arrivent alors en chantant. Belle entrée en matière pour annoncer l’humeur de la soirée. Qui sera placée, autant le dire tout de suite, sous le signe de la grivoiserie. Jugez-en plutôt. Tout commence par un mot : pou. Martine Deval annonce la couleur: «C’est l’histoire d’un pou qui voulait voir le monde. Il sort alors de la marmite familiale pour se lancer à l’assaut d’une ville qui ne finit pas…»! Theresa Amoon se présente ensuite et prend le fil de l’histoire. Mais voilà, le mot tiré au sort n’est pas commode. Il commence par la lettre «m» et désigne la matière fécale. Il peut également être utilisé comme mot d’exclamation. Inutile de faire un dessin mais la conteuse s’en sort très bien. Le pou poursuit son périple et Philippe Campiche se trouve dans un face-à-face pour le moins embarrassant avec le mot «capote». Bernadette Bidaude annonce que le pou «divorce» de la femme qu’il a longtemps escaladée et dont il s’est entiché à force d’être accroché à son poil (!). Entre-temps, Michel aura envoyé la petite bestiole faire le premier voyage dans l’espace cramponné à la moustache de Yuri Gagarine (pour la vérité historique, précisons que le cosmonaute russe avait un visage imberbe en ce splendide jour du 12 avril 1961) à bord du Vostok 1. Jihad Darwiche ramène le pou – cet incorrigible voyageur – sur terre pour l’emmener illico presto faire un séjour dans le désert, à bord d’une « chaise électrique », tout ça parce que la petit bête qui monte avait appris – lors de son séjour à Beyrouth – à « farcir les courgettes ». Ça y est, la horde des poux a débarqué. C’est é(pou)vantable. Les histoires abracadabrantes se télescopent et se suivent à une vitesse vertigineuse. Pour notre plus grand bonheur, les conteurs nous offrent une véritable prestation au cours de laquelle ils utiliseront toute leur verve pour nous faire rire et sourire en mettant en scène des personnages et des situations plus burlesques les uns que les autres. La menterie, spécialité des conteurs, c’est un mensonge enfantin, énorme, caractérisé par son extravagance et une tendance illimitée à la surenchère. Mais deux heures à suivre les déboires d’un pou ! Sauve qui pou… Maya GHANDOUR HERT
Le Québécois Michel Faubert, la Libano-Américaine Theresa Amoon, la Vendéenne Bernadette Bidaude, la Lyonnaise Martine Deval, le Genevois Philippe Campiche et le Libanais Jihad Darwiche se sont affrontés (en paroles, bien entendu) pour clôturer la septième édition du Festival international du conte et du monodrame organisé par le théâtre Monnot, en partenariat avec la Maison...