Soudan Le Darfour sera le « cimetière » des troupes étrangères, assure al-Béchir

Le président soudanais Omar al-Béchir a averti que le Darfour sera un « cimetière » pour les troupes étrangères qui seraient dépêchées dans cette région de l’ouest du Soudan sans l’accord du gouvernement. « Nous sommes vivement opposés à toute intervention étrangère au Soudan, et le Darfour sera un cimetière pour les troupes étrangères qui s’y aventureraient », a-t-il dit, cité hier par la presse soudanaise. Ces propos interviennent à quelques jours d’une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine le 3 mars à Addis Abeba pour statuer sur l’éventuel transfert à l’ONU de la force de paix de l’UA au Darfour. Si ce Conseil donne son feu vert à ce transfert, la balle sera dans le camp de l’ONU, qui examine ce dossier depuis plusieurs semaines, avec un fort appui de Washington. M. Béchir a également critiqué l’UA, pour avoir demandé l’aide de l’ONU. Le Darfour est le théâtre depuis trois ans d’un conflit entre des milices appuyées par les forces gouvernementales et des rebelles qui demandent une distribution plus équitable des richesses. La guerre et une grave crise humanitaire ont fait près de 300 000 morts selon des estimations internationales et 2,4 millions de déplacés et réfugiés.