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Actualités - CHRONOLOGIE

LE WEEK-END DU FESTIVAL AL-BUSTAN Ils présenteront un répertoire différent au concert de ce soir Du Mozart, du swing et de l’élégance avec les Swingle Singers

Samedi soir, tous les festivaliers présents au Bustan ont swingué aux mélodies des Swingle Singers. Le célèbre groupe vocal créé dans les années soixante a offert, à une audience ravie, un florilège de morceaux classiques signés Mozart, Beethoven et Brahms suivi de compositions plus contemporaines des grands jazzmen des sixties. Rien que du talent et du panache pour ces interprètes qui se produisent ce soir aussi, mais avec un répertoire différent. Ils sont beaux, charmeurs et élégants. Huit jeunes Londoniens réunis par Ward Singer, le fondateur de l’ensemble. Il s’agit de : Meinir Thomas, Julie Kench (sopranos)Wendy Nieper et Joanna Marshall (altos), Richard Eteson et Tom Bullard (ténors), Jeremy Sadler et Tobias Hug (basse) ainsi que Philip Hartley (ingénieur du son). Ils perpétuent, depuis 1963, cette tradition de chant. Ils sont plutôt une institution qui recèle, à elle seule, une bibliothèque riche de trois mille arrangements avec un vaste répertoire allant de Bach aux Beatles, de Mozart à Ennio Morriconne et des «spirituals» traditionnels à Luciano Berio . Évoluant seuls ou accompagnant les grands orchestres symphoniques(dont le London Symphony Orchestra et le Royal Philharmonic orchestra), ce groupe, chantant a cappella, n’a pour tout instrument que ses cordes vocales. « Nous sommes là pour célébrer trois événements, ont-ils dit au public en annonçant leur programme : le 250e anniversaire de Mozart et celui du groupe qui fête ses quarante trois berges. De plus, cette date coïncide avec celle de notre première venue au Liban, il y a trente-sept ans. Il faut donc que ça se fête avec joie. » Aussitôt dit, aussitôt fait. Deux heures de pur bonheur et un intermède de vingt minutes où les huit jeunes gens et jeunes femmes ont offert à un public fasciné et réjoui, un spectacle panaché, classique et jazzy à la fois. Pétillants comme des bulles de champagne cristallines, les Swingle Singers ont allié des morceaux choisis avec subtilité et intelligence, conjugué allègrement des opéras italiens et allemands de Mozart avec des fugues et des rondeaux de Brahms et Beethoven. Puis, en toute harmonie, ils ont enchaîné comptine enfantine, berceuse, œuvres pour piano et compositions d’avant-garde. Ainsi, cet ensemble plein d’humour et de fougue a reproduit avec brio les frétillements de cymbales, le tempo sourd de la basse tout comme la sensualité du saxo et le tintement du piano. Ces jeunes représentent à la fois la musique et la voix, le geste et la grâce. La soirée a atteint son « climax » avec un merveilleux adagio d’Albinoni tout en pudeur suivi très vite d’un magnifique hommage aux jazzmen dont Cole Porter dans Straighten up and Fly Right. Après une messe divine de Mozart qui invitait au recueillement, et malgré les rythmes cadencés, ovationnés et bissés, les Swingle Singers interpréteront deux morceaux extraits des musiques originales du film Mission Impossible (composée par Lalo Schiffrin) et de la série télévisée Green Hornet, celle-ci composée par Billy May. Ils ont ainsi rappelé, si nécessaire, que rien n’est impossible à celui qui aime la musique et que finalement Mozart, tout génial qu’il ait été, est demeuré néanmoins ce grand enfant qui aimait se divertir. Colette KHALAF
Samedi soir, tous les festivaliers présents au Bustan ont swingué aux mélodies des Swingle Singers. Le célèbre groupe vocal créé dans les années soixante a offert, à une audience ravie, un florilège de morceaux classiques signés Mozart, Beethoven et Brahms suivi de compositions plus contemporaines des grands jazzmen des sixties.
Rien que du talent et du panache pour ces...