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Entre hyènes et loups

Le Liban va-t-il enfin sortir de la tourmente ? Hélas, la réponse est encore non. La vérité sur l’assassinat de Rafic Hariri se fait attendre et je crains fort qu’elle ne soit escamotée, contrairement aux souhaits de la majorité des Libanais. La mort tragique de l’ancien Premier ministre aurait dû unifier les leaders politiques. Hélas encore, c’est le contraire qui s’est produit. Dans un état de délabrement psychique, pro et antisyriens n’arrêtent pas de s’invectiver dans un langage très « châtié » (qui aime bien châtie bien, dit le dicton) au lieu de se recycler dans un dialogue constructif. Et le régime syrien (aussi calamiteux qu’il soit) ne fait rien pour prouver sa non-implication dans le meurtre de Hariri. Pourquoi ? Je l’ignore. Mais ce que je n’ignore pas, c’est que le cynisme et la mauvaise foi sont de mise chez nos voisins. Alors, en tant que Libanais, patriote et non partisan, j’ai le droit de me poser les questions suivantes : – Pourquoi de faux témoins se baladent en toute quiétude sur le territoire libanais et font des aveux on ne peut plus suspects, juste avant l’arrivée du nouveau « procurator » Brammertz ? – Pourquoi seuls des officiers libanais sont-ils arrêtés tandis que Rustom Ghazalé et ses acolytes ne sont nullement inquiétés ? – Comment la flamboyante banquière Rana Koleilate s’est-elle évaporée dans la nature, après avoir fait flamber les avoirs d’al-Madina ? – La polémique sur les carrières de Dahr el-Baïdar risque-t-elle de briser celle de Nicolas Fattouch ? – Pourquoi la découverte des fosses communes de Anjar (tant décriées par Gebran Tuéni) a-t-elle été occultée ? – Par quel miracle les ministres boudeurs ont-ils réintégré le domicile gouvernemental ? – Pourquoi nos « amis » occidentaux (qui, en deux temps, trois mouvements, ont réussi à faire déguerpir les forces d’occupation syriennes) ne lèvent-ils pas le petit doigt pour faire décamper ce groupuscule (minuscule) de pseudorésistants palestiniens, juché impudemment sur les hauteurs de Naamé ? – Comment prétendre aider le Liban à recouvrer sa souveraineté et sa liberté de décision en lui imposant (derechef) un code électoral « élucubré » par le « suicidé » Ghazi Kanaan ? – Sans compter les attentats perpétrés périodiquement, dont le plus ignoble a coûté la vie à Gebran Tuéni. – Pourquoi le Liban doit-il rester ad vitam aeternam l’otage de ses voisins implacables ? – Pourquoi les loups baassistes qui hurlent sur les bords du Barada et les hyènes sionistes qui errent dans le désert du Néguev ont-ils toute la latitude pour dépecer ce pauvre agneau qu’est le Liban ? De grâce, que l’on arrête son martyre. Ce cri de détresse, je l’adresse à tous : de Walid Joumblatt à Michel Aoun, de Saad Hariri à Hassan Nasrallah, de Bachar el-Assad à Ehud Olmert, de George Bush à Jacques Chirac. Arrêtez donc cette sordide danse macabre ! Ce n’est pas glorieux de s’en prendre à un plus petit que soi. Les gens en ont assez. De tout et de… vous ! Je ne veux point jouer les moralisateurs ou lancer des anathèmes, mais je me permets de donner une petite leçon d’histoire (à ceux qui n’en ont jamais eue) : le Liban a été cité plusieurs fois dans la Bible. Eux ne seront cités que pour comparaître devant la justice du Tout-Puissant, laquelle, je l’espère, est irréversible. Amen ! Nahi LAHOUD
Le Liban va-t-il enfin sortir de la tourmente ? Hélas, la réponse est encore non. La vérité sur l’assassinat de Rafic Hariri se fait attendre et je crains fort qu’elle ne soit escamotée, contrairement aux souhaits de la majorité des Libanais. La mort tragique de l’ancien Premier ministre aurait dû unifier les leaders politiques. Hélas encore, c’est le contraire qui s’est...