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De hauts officiers évoquent une déstabilisation due à une poussée islamiste en Jordanie et en Égypte Israël tente de réparer « l’impair » commis par deux généraux à l’égard de Amman et du Caire

Israël s’efforçait hier d’apaiser la Jordanie et l’Égypte, irritées par les déclarations de deux généraux israéliens à la suite de la montée en puissance des islamistes. Le Premier ministre israélien par intérim, Ehud Olmert, a téléphoné hier au roi Abdallah II de Jordanie pour présenter ses excuses après les déclarations de Yaïr Naveh, qui a mis en doute la pérennité du régime hachémite, a indiqué le palais royal à Amman. M. Olmert a également « condamné ces propos » et indiqué qu’ils ne « représentaient pas la position officielle d’Israël », a affirmé le palais royal dans un communiqué. Le Premier ministre par intérim israélien a aussi « exprimé sa considération pour les efforts du roi dans le cadre du processus de paix et la stabilisation du Moyen-Orient ». À l’origine de ce premier couac diplomatique, le commandant de la région militaire centre, qui comprend la Cisjordanie, le général Naveh, a adressé une lettre d’excuses à ses homologues jordaniens « pour le cas où ses propos ont porté atteinte au peuple jordanien et au roi Abdallah II ». Il avait averti mercredi que Abdallah II risquait d’être le « dernier souverain » hachémite, mettant en garde contre la constitution d’un « axe » islamiste de Téhéran à Gaza. Le même jour, un autre général avait commis un impair envers l’Égypte. « En Égypte, on voit toutes sortes de premiers signes d’une possible déstabilisation du solide régime du président Hosni Moubarak », avait affirmé le général Moshé Kaplinsky, chef d’état-major adjoint de l’armée. Selon la mission diplomatique égyptienne à Tel-Aviv, l’ambassadeur d’Égypte à Tel-Aviv, Mohammad Assem Ibrahim, « a exprimé son étonnement à propos des déclarations faites par le chef d’état-major adjoint, qu’il refuse de commenter ». Pour tenter d’éviter d’autres faux pas, le chef d’état-major israélien, le général Dan Haloutz, a publié un rappel à l’ordre et convoqué l’état-major. Le général Naveh a été désavoué par le chef de la diplomatie israélienne, Tzipi Livni, le ministre de la Défense, Shaul Mofaz, le chef d’état-major, et même le chef de l’État Moshé Katzav. Ils sont montés au créneau pour rassurer la Jordanie, s’empressant de souligner qu’Israël considérait la Jordanie « comme un partenaire stratégique » tout en louant la « stabilité » du régime hachémite. Haïm Ramon, un responsable de Kadima, le parti centriste du Premier ministre par intérim, Ehud Olmert, a, pour sa part, déploré que des « généraux s’expriment sur des sujets aussi politiques ». La Jordanie et l’Égypte sont les seuls pays arabes voisins entretenant des relations diplomatiques au niveau des ambassadeurs avec Israël. « Après la victoire du Hamas, Israël et la Jordanie doivent se renforcer mutuellement et non pas chercher à s’affaiblir », a ajouté M. Ramon à la radio publique.
Israël s’efforçait hier d’apaiser la Jordanie et l’Égypte, irritées par les déclarations de deux généraux israéliens à la suite de la montée en puissance des islamistes.
Le Premier ministre israélien par intérim, Ehud Olmert, a téléphoné hier au roi Abdallah II de Jordanie pour présenter ses excuses après les déclarations de Yaïr Naveh, qui a mis en doute la...