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Environnement La France contrainte de rapatrier le porte-avions « Clemenceau » et son amiante

Le président français Jacques Chirac a été contraint hier d’ordonner le retour en France de l’ex-porte-avions « Clemenceau », qui devait être désamianté en Inde, une décision constituant une victoire pour les écologistes et un camouflet pour Paris. Après des mois de polémique et de batailles judiciaires, Jacques Chirac a annoncé sa décision quelques minutes seulement après un arrêt de la plus haute juridiction administrative en France, le Conseil d’État, qui a ordonné la suspension du transfert de l’ex-fleuron de la marine française. Le Conseil d’État avait été saisi par quatre associations écologistes, dont Greenpeace, opposées au départ du Clemenceau pour l’Inde, où le navire désarmé devait être démantelé et désamianté dans les chantiers d’Alang (Ouest). Ces associations mettaient en avant les risques existants, selon elles, pour l’environnement et la santé des ouvriers indiens, pauvres et mal protégés, chargés de désamianter le navire, ce que conteste Paris. Le transfert du Clemenceau vers l’Inde avait suscité une polémique qui était allée en s’intensifiant, les autorités françaises étant accusées de se débarrasser en Inde d’une carcasse flottante chargée de 46 tonnes d’amiante, selon l’armée, de 500 à 1 000 d’après des experts, après avoir banni cette substance cancérigène sur leur propre sol. À la mi-journée, un communiqué de la présidence a mis fin au tumultueux périple du navire parti le 31 décembre de Toulon (Sud) et qui avait notamment été bloqué pendant plusieurs jours au passage du canal de Suez. Le navire réduit à une coque appelée « Q 790 », et qui ne peut progresser à petite vitesse qu’avec un remorqueur, se trouve actuellement à plus de 15 jours des côtes indiennes. La décision de rapatrier le Clemenceau est intervenue avant la visite d’État en Inde que doit effectuer la semaine prochaine le président Chirac, et qui risquait d’être empoisonnée par cette polémique. M. Chirac a décidé de placer le navire dans les eaux françaises « dans une position d’attente qui offre toutes les garanties de sécurité, jusqu’à ce qu’une solution définitive soit trouvée pour le démantèlement ».
Le président français Jacques Chirac a été contraint hier d’ordonner le retour en France de l’ex-porte-avions « Clemenceau », qui devait être désamianté en Inde, une décision constituant une victoire pour les écologistes et un camouflet pour Paris.
Après des mois de polémique et de batailles judiciaires, Jacques Chirac a annoncé sa décision quelques minutes...