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Sous le soleil de midi

Cinglante ! La réponse est venue foudroyante, massive, un message percutant catapulté en direction de la Syrie, de la communauté internationale, de Baabda, des diverses composantes du 14 mars. Un quadruple message qui a remis les pendules à l’heure, ramené la révolution du Cèdre à ses origines, à son essence : le peuple. Le bon peuple du Liban qui a initié le 14 mars, qui a payé de son sang et de ses biens son combat pour la liberté, et qui attend encore que soient satisfaites toutes ses aspirations. Cinglante ! La réponse a été expulsée, véhémente, des poumons de centaines de milliers de Libanais réunis place de la Liberté. « Non » aux manigances syriennes, « non » aux tentatives de déstabilisation, « non » au chaos dont nous a menacés Bachar el-Assad, « tyran terroriste » voué aux gémonies par Walid Joumblatt. « Oui » à la protection du Conseil de sécurité, à l’enquête, au tribunal international qui débusqueront les assassins, les mettront en jugement. « Non » au locataire de Baabda, « non » à la perpétuation d’un acte illégitime, à la séquestration de la volonté nationale. « Oui », réaffirmé avec éclat, au 14 mars dans toutes ses composantes, « oui » à un discours unique débarrassé de ses scories, des parasites qui l’altèrent, l’affaiblissent. Absent, le Courant patriotique libre n’en était pas moins présent dans la mémoire collective. Les slogans entendus, clamés bien haut, sont également les siens. Liberté, souveraineté, indépendance, un même credo affiché, répété, aussi bien place de la Liberté qu’autrefois, bien haut, sur la colline de Baabda et qu’aujourd’hui encore, mais plus bas, à Rabieh. Joumblatt, Hamadé, Hariri, Geagea étaient mardi 14 février à l’unisson. Au-delà de la commémoration de l’assassinat de Rafic Hariri, c’est la fusion des communautés qui a émergé des discours, qui a prévalu sur les petits intérêts politicards. Aoun, lui, a emprunté son chemin en solo, mais l’objectif reste le même : la complète souveraineté. N’a-t-il pas confié à L’Orient-Le Jour, lundi, que son but est de détourner le Hezbollah de son allié syrien ? Les absents, dit le dicton, ont toujours tort. Cela n’est pas tout à fait vrai. Quelque part, une complémentarité non déclarée s’est installée, un partage de rôles, qui ne veut pas dire son nom, s’est développé. Puisse ce double cheminement aboutir à un même résultat, déblayer la voie à l’unanimité tant désirée, jamais réalisée. Hier, l’espoir était au rendez-vous. Un soleil rayonnant, inattendu, qui s’est invité à la célébration, qui a balayé les nuages amoncelés au fil des mois, un soleil radieux qui a fait fi des orages annoncés. La nuit tombée, les éléments pouvaient se déchaîner. Mais c’était trop tard. La vérité assénée place de la Liberté avait pris de vitesse les forces de la nature… Nagib AOUN
Cinglante ! La réponse est venue foudroyante, massive, un message percutant catapulté en direction de la Syrie, de la communauté internationale, de Baabda, des diverses composantes du 14 mars.
Un quadruple message qui a remis les pendules à l’heure, ramené la révolution du Cèdre à ses origines, à son essence : le peuple. Le bon peuple du Liban qui a initié le 14 mars, qui a payé de...