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Jeux de Turin Dénériaz offre à la France sa première médaille d’or

Incroyable vainqueur de la descente, Antoine Dénériaz a offert hier à la France sa première médaille d’or aux Jeux olympiques de Turin et montré la voie à une équipe un peu en manque de confiance. Au lendemain de la déconvenue Raphaël Poirée, piteux 20e du 20 km en biathlon, tout le clan bleu attendait que Vincent Vittoz s’impose sur 30 km poursuite en ski de fond. Le champion du monde de la spécialité n’a pas eu la force de gagner sur l’exigeante piste de Pragelato. Mais un peu plus haut, à Sestrières, les Français faisaient la fête et la sixième place de Vittoz est probablement passée inaperçue. Car Dénériaz, pourtant parti avec le dossard n°30 sur une neige de moins en moins glissante, a écrasé la concurrence pour devenir le premier Français à gagner la descente olympique depuis le succès de Jean-Luc Crétier à Nagano en 1998. « J’ai fait la course de ma vie aujourd’hui », a déclaré Dénériaz. « J’étais tellement sûr de pouvoir le faire que j’avais déjà commandé le champagne hier », a-t-il poursuivi après avoir réussi le meilleur temps sur chaque portion de la piste Kandahar Banchetta. « J’étais vraiment certain de pouvoir le faire aujourd’hui. J’étais sur une autre planète, rien ne pouvait m’arriver. » Après sa blessure au genou la saison dernière, le skieur de Morillon a dit s’être reconstruit « course après course » et a dominé dans l’ordre l’Autrichien Michael Walchhofer et le Suisse Bruno Kernen. Vittoz sans regrets « Il nous a montré la voie, ce n’est que le début des Jeux. On va essayer de suivre leur trace car je pense aussi à Sandra Laoura (médaillée de bronze de l’épreuve de bosses, la veille). Antoine nous a montré que tout était possible », a dit Vittoz, battu en poursuite. Le Français ne nourrit aucun regret malgré son statut de champion du monde. « C’est quand même un bon résultat. Je n’ai pas envie d’avoir de regrets », a-t-il dit. « J’ai été sérieux dans ma préparation et j’ai tout donné. » À la peine dans la partie classique de l’épreuve, Vittoz a perdu beaucoup d’énergie à rester au contact des meilleurs et a payé ses efforts en toute fin de parcours. « Les crampes m’ont pénalisé sur le dernier kilomètre », a-t-il reconnu. En snowboard, l’épreuve de half-pipe aurait pu sourire à Mathieu Crépel. Le sociétaire du club de La Mongie a été éliminé dès les qualifications. Moins décevant, Gary Zebrowski a décroché la sixième place malgré une blessure au talon gauche. Un résultat qualifié d’« exploit » par son entraîneur Jean-Philippe Garcia. Carole Montillet, qui s’y connaît en matière d’exploit, a réalisé le 24e temps de la première descente d’entraînement à San Sicario. « J’ai pris une grosse claque aujourd’hui, mais je sais pourquoi. Je n’ai pas fait ma course, c’était juste un entraînement », a dit la championne olympique de la discipline. « Je ne suis pas là pour tout donner et ne plus rien avoir dans les jambes pour le jour J. Je sens que ce qui doit venir vient. »

Incroyable vainqueur de la descente, Antoine Dénériaz a offert hier à la France sa première médaille d’or aux Jeux olympiques de Turin et montré la voie à une équipe un peu en manque de confiance.
Au lendemain de la déconvenue Raphaël Poirée, piteux 20e du 20 km en biathlon, tout le clan bleu attendait que Vincent Vittoz s’impose sur 30 km poursuite en ski de fond.
Le champion...