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La Libye veut s’ouvrir aux médias privés sous l’impulsion du fils Kadhafi

La Libye veut s’ouvrir aux médias privés sous l’impulsion du fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi qui projette de lancer journaux indépendants, télévisions satellitaires et radios non gouvernementales pour la première fois depuis l’arrivé au pouvoir du colonel Kadhafi en 1969. Le dirigeant libyen a autorisé la Fondation Kadhafi de bienfaisance, une organisation non gouvernementale dirigée par son fils Seif el-Islam, à créer la société « 1/9 » pour lancer ces projets. Cette société a été baptisée ainsi en référence au 1er septembre 1969, date du renversement de la monarchie par le colonel Kadhafi. « Le premier programme expérimental de l’une des stations radio de la société aura lieu en mars » et « les préparatifs sont en cours pour la création d’une chaîne TV satellitaire, qui sera lancée en 2007 », a annoncé Abdel Salam al-Mouchri, responsable de « 1/9 ». « La première année, les cadres de la chaîne de télévision seront à 60 % libyens et à 40 % étrangers », a-t-il souligné. La société « 1/9 » a signé un contrat de 16 millions de dollars avec la compagnie allemande Heidelberg pour la construction d’une imprimerie moderne, qui lui sera affiliée. « Nous avons signé plusieurs contrats avec des maisons d’édition internationales pour assurer la distribution en Libye d’une cinquantaine de publications internationales et arabes, notamment les magazines américains Newsweek et Times, allemand Der Spiegel et le quotidien français Le Monde », a indiqué M. Mouchri. Il a affirmé que « ces journaux ne seront pas censurés ». Ces publications étaient admises, après censure, en Libye avant l’embargo international imposé à Tripoli en 1992, et levé sept ans plus tard. « Nous allons publier en septembre un quotidien en coopération avec le Financial Times », a ajouté M. Mouchri. Le directeur du Centre des études du Livre vert (gouvernemental), Abdallah Osmane, a indiqué pour sa part que « la Fondation Kadhafi soutient un projet de loi pour libérer la presse, soumis actuellement aux comités populaires », pour l’approuver. « Le Livre vert (exposé de la pensée idéologique, politique, économique et sociale du colonel Kadhafi) n’interdit pas la présence d’une presse indépendante » en Libye, a affirmé M. Osmane. Seif el-Islam avait déclaré que les journaux libyens étaient « fades » et que « personne ne les lisait » et appelé à « libérer les médias de l’emprise de l’État ». « Le journaliste a le droit d’écrire ce qu’il veut et l’État a le droit de répliquer. Le journaliste a aussi le droit de ne tenir aucun compte des directives de l’État », avait-t-il affirmé. Mais le directeur de la société de presse libyenne et rédacteur en chef du journal al-Jamahiriya, Abdel Razzak al-Daheche, s’est déclaré opposé à la parution de journaux privés. Cette privatisation « limiterait », selon lui, la liberté des médias, qui seraient « influencés par les tendances (politiques) de leurs propriétaires ». Moustafa Zaïdi, figure éminente du Mouvement des comités populaires, gardien de l’idéologie socialiste et populiste de la révolution, a affirmé que son mouvement était opposé à la possession des médias par des propriétaires privés, « qui peuvent les influencer ».
La Libye veut s’ouvrir aux médias privés sous l’impulsion du fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi qui projette de lancer journaux indépendants, télévisions satellitaires et radios non gouvernementales pour la première fois depuis l’arrivé au pouvoir du colonel Kadhafi en 1969.
Le dirigeant libyen a autorisé la Fondation Kadhafi de bienfaisance, une organisation non...