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Actualités - ANALYSE

Changes et Bourses L’euro en baisse au lendemain de la Fed

L’euro a reculé hier face au dollar sur les marchés des changes internationaux, les opérateurs interprétant la prudence affichée la veille par la Réserve fédérale (Fed) comme une probabilité que les taux d’intérêt américains dépassent 4,50 %. De l’avis unanime des cambistes, la baisse de l’euro intervenue hier reflète l’interprétation que les investisseurs ont fait du communiqué publié mardi soir par la Fed. Celle-ci, après avoir porté son principal taux directeur de 4,25 à 4,50 %, a estimé que d’autres relèvements des taux pourraient être nécessaires. Le marché s’est donc concentré sur ce qu’il a interprété comme une porte ouverte à de nouvelles hausses du loyer de l’argent aux États-Unis et que le niveau de 4,50 % ne représente pas le pic du resserrement monétaire envisagé par plusieurs analystes. Cela étant, les opérateurs ont commencé à surveiller certaines données économiques qui pourraient justifier un nouveau resserrement de la politique du crédit de la Fed. À cet égard, ils ont fait état de la hausse de l’indice de confiance des consommateurs américains de 103,8 points en décembre à 106,3 points en janvier, pour racheter le dollar, dans la mesure où les dépenses de consommation représentent les 2/3 du PIB américain. En anticipant aussi un bon rapport mensuel sur l’emploi aux États-Unis en janvier, attendu demain, les opérateurs devaient ignorer le recul de l’indice composite d’activité du secteur industriel américain, calculé par les directeurs d’achats des entreprises du secteur (ISM), de 55,6 points à 54,8 points pendant la même période. En revanche, ils ont été plus rassurés par la hausse des dépenses de construction aux États-Unis de 1 % en décembre contre 0,2 % en novembre. Cela d’autant que le Trésor américain venait d’annoncer qu’il allait placer du 7 au 15 février 14 milliards de $ en bons à 30 ans, un type d’obligations très recherché et qui n’avait plus été émis depuis octobre 2001, et 13 milliards de $ de bons à 10 ans ainsi que 21 milliards de $ de bons à 3 ans, soit un total de 48 milliards de $. Ces émissions, qui pourraient drainer des capitaux étrangers vers les États-Unis, devraient aussi soutenir le dollar. L’euro ne tardait pas à faire les frais de tous ces développements, se négociant finalement, à New York, sur un ton faible à 1,2060 $ contre 1,2150 $ la veille, en baisse de 0,74 %. La Bourse de Beyrouth en baisse sur prises de bénéfices La Bourse de New York était diversement orientée au lendemain de la Fed. D’un côté, elle a été soutenue par la hausse des ventes de voitures neuves aux États-Unis en janvier (Ford, GM et Chrysler) et par de bons résultats trimestriels d’autres sociétés (Boeing et Time Warner). Mais, d’un autre côté, elle s’est ressentie de la réduction des bénéfices distribués par Google en raison d’un taux d’imposition plus élevé que prévu. Les Bourses européennes ont terminé en forte hausse, grâce à des spéculations sur de nouvelles OPA sur Saint-Gobain et Danone, dans le sillage de l’OPA lancée par Mittal sur Arcelor. En outre, des rumeurs d’une augmentation de dividendes de certaines banques ont également soutenu la tendance. À la Bourse de Beyrouth, des prises de bénéfices ont pesé sur certaines valeurs bancaires ainsi que sur Solidere. En effet, l’indice BLOM a perdu 18,38 points à 1 915,83 points dans des échanges moins importants que lundi, portant sur 1 367 646 actions d’une valeur de 23 891 580 $ contre 2 093 751 actions d’une valeur de 40 023 939 $. Élie KAHWAGI
L’euro a reculé hier face au dollar sur les marchés des changes internationaux, les opérateurs interprétant la prudence affichée la veille par la Réserve fédérale (Fed) comme une probabilité que les taux d’intérêt américains dépassent 4,50 %. De l’avis unanime des cambistes, la baisse de l’euro intervenue hier reflète l’interprétation que les investisseurs ont fait du...