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Actualités

Conte de fées

Aimez-vous les contes de fées ? Oyez donc. Il était une fois un pays de cocagne où les lois et les règlements étaient respectés par tout le monde. Les taxis et les autobus s’arrêtaient à des points de stationnement pour embarquer ou débarquer leurs passagers ; le klaxon était interdit, de même que les phares éblouissants ; et malheur à l’automobiliste qui franchissait sans signalisation préalable la ligne blanche. De temps à autre, on importait des policiers italiens pour enseigner aux algazils locaux les rudiments de l’art de régler la circulation. Des passages cloutés étaient réservés aux piétons, lesquels en outre étaient tenus pour leurs déplacements d’emprunter les trottoirs. La moindre infraction au code était sanctionnée illico d’un procès-verbal. Il était une fois un homme qui avait marqué de son empreinte indélébile son passage à la tête du ministère de l’Intérieur. Au point que ses successeurs s’étaient sentis obligés de l’imiter dans son intransigeance sur le respect des édits gouvernementaux, dans sa probité au-dessus de tout soupçon aussi. Ce pays, c’était le Liban, cet homme s’appelait Raymond Eddé, qui était convaincu que la chose publique, c’était les grands dossiers mais aussi les moindres détails de la vie quotidienne. Pourquoi rappeler tout cela aujourd’hui ? Je vous laisse le deviner, à l’heure où messieurs les gouvernants se croient investis des missions divines, laissant le « vulgum pecus » se dépatouiller dans ses problèmes. « Think big ! » Pour les petits détails, eh bien, Dieu pourvoira aux siens. C. M.
Aimez-vous les contes de fées ? Oyez donc.
Il était une fois un pays de cocagne où les lois et les règlements étaient respectés par tout le monde. Les taxis et les autobus s’arrêtaient à des points de stationnement pour embarquer ou débarquer leurs passagers ; le klaxon était interdit, de même que les phares éblouissants ; et malheur à l’automobiliste qui franchissait sans...