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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

L’extraordinaire Monsieur Carlos Ghosn et les autres Notre compatriote Carlos Ghosn est devenu le PDG de Renault, emblème de l’industrie française, quelle fierté pour les Libanais ! Il a d’ailleurs eu droit à la couverture d’un grand hebdomadaire français, Le Point du jeudi 21 avril 2005 (couverture reproduite dans L’Orient-Le Jour). Mais dans le même hebdomadaire on lit : « Le bras de fer entre le juge Van Ruymbeke et l’intermédiaire Samir Traboulsi est terminé. Mis en examen pour avoir reçu des commissions dans un volet de l’affaire Elf, ce dernier refusait depuis des mois, en déposant recours sur recours, que ses comptes en Suisse soient dévoilés à la justice française. Finalement, le magistrat parisien a obtenu transmission des fameux comptes et de leurs secrets. » L’Orient-Le Jour du 18 juillet 2005 nous apprend que même l’avocat de Tannouri a été écroué à son arrivée à l’aéroport de Nice. Pourquoi faut-il que quand certains Libanais font honneur à notre pays (Jack Nasser, ex-patron de Ford, Nicolas Hayek, sauveteur de l’industrie horlogère suisse, Sam Gebara, ex-PDG de Goodyear…), d’autres viennent ternir cette image prestigieuse quand leurs noms sont cités dans des affaires ou des circonstances troubles ? Il est vraiment dommage que l’affairisme des uns jette une ombre sur le talent et le prestige des autres Libanais à travers le monde. Nabil MATTA Salutations de Bruxelles Je suis un lecteur de votre journal depuis de nombreuses années. J’en apprécie particulièrement la qualité rédactionnelle et éditoriale. Au siècle passé (déjà !…), des amis libanais me l’envoyaient régulièrement par la poste. Maintenant, je peux profiter de votre site Internet (qui est particulièrement bien conçu et agréable à parcourir). Je tiens à vous féliciter chaleureusement et vous inciter à poursuivre dans cette voie. Vous participez à la grandeur culturelle du Liban. Meilleures salutations. Daniel RIBANT Bruxelles Continuez ! Lecteur assidu de L’Orient-Le Jour depuis mon plus jeune âge, je trouve un grand plaisir à lire vos articles. Je ne fais partie d’aucun parti politique, mais je crois en la révolution du 14 mars. C’est maintenant ou jamais pour devenir un pays indépendant, prospère et capable de produire autre chose que quelques tonnes de pommes (parfois refusées en Europe…). Sinon, autant aller vivre en France ! J’ai beaucoup apprécié vos dernières critiques envers le général Aoun. Vos articles pleins de bon sens permettent de dessiller les yeux à de très nombreux Libanais qui ne raisonnent pas et suivent aveuglément un leader. Continuez à écrire ces beaux (dans le fond et dans la forme) articles. Vous êtes une richesse pour les intellectuels du Liban. Karim NAJJAR Quelles issues à l’impasse ? Le pays est dans une impasse politique depuis bientôt un mois et nul n’entrevoit de solutions au blocage persistant des institutions. Les initiatives des diverses parties pour remédier à la situation actuelle ont toutes échoué, chacun des protagonistes campant sur ses positions tout en montrant une souplesse de façade. Mais jusqu ’à quand ? Le pays ne peut supporter un tel blocage. Les motifs de la crise sont connus : refus du Hezbollah de désarmer et d’être touché par la résolution 1559 de l’ONU, refus d’un tribunal à caractère international, refus de condamner la Syrie pour ses actes, méfiance atavique vis-à-vis du pouvoir en place, allégeance à la Syrie et l’Iran. Quant à la majorité au pouvoir, elle se targue de vouloir inclure tout le monde dans ses consultations et de ne vouloir irriter personne alors qu’en réalité, elle ne propose pas de solutions concrètes, ni un mécanisme de dialogue. La victoire matérialisée par le retrait des Syriens a quelque peu mis à nu un édifice libanais fragile et mal préparé à se gérer lui-même. Les choses se sont corsées avec les élections législatives. Entre les deux protagonistes, le Courant patriotique libre hésite volontairement. Il souhaite jouer le rôle de rassembleur, mais se met à dos tantôt l’une ou l’autre des parties, et surtout la majorité au pouvoir. Dès lors un vide politique se forme, ce qui, avec le vide sécuritaire, ne fait qu’aggraver les choses. La seule issue possible à l’heure actuelle est l’instauration d’un dialogue franc et ouvert auquel seront conviées toutes les forces vives du pays dans le but de décider de l’avenir du pays. Paul SAWAYA Le flambeau en héritage Aussi perfide, amère et insoutenable qu’elle soit, la situation socio-politico-économique d’aujourd’hui reste un défi à relever. Psychologiquement, notre société qui a constamment vécu la (les) guerre(s) est la mieux parée contre ce genre de tragédie. Les Libanais ont réussi à forger des générations tenaces et libres, au fil des temps et des situations difficiles. D’aucuns se rappellent les années 80, quant à l’école, dès l’âge de huit ans, on alternait l’assistance aux cours délivrés et les évasions par la fenêtre à l’aide de cordes, afin de rentrer indemnes (et fiers) au bercail. À l’époque, on défiait déjà l’ombre de la mort qui planait. Il en a résulté une société d’indomptables lutteurs qui n’ont pas froid aux yeux. La lutte n’a en fait jamais pris fin ; elle continue de se dérouler, sur des scènes différentes et avec d’autres acteurs. Cette pensée ravive le flambeau qu’on porte aujourd’hui par héritage, chacun de nous à sa manière, à travers le cours de vie qu’il a choisi. Quels ques soient les pièges tendus, la volonté d’aller de l’avant reste la plus forte, la plus libre, pour plusieurs raisons. Par devoir de mémoire pour le passé et de gratitude à l’égard de nos familles, qui ont persisté à nous offrir la vie sous les bombes et dans les abris. Par respect pour le présent, qui symbolise la voie tracée pour nous avec le sang des martyrs et des martyrs-vivants. Par sens des responsabilités pour le futur, qui est en train de se forger par nos mains croisées. Muriel MATTA Limassol Hommage à Beyrouth Sept ans après l’indépendance en 1943, l’économie prenait le dessus sur les querelles politiques. « Venez voir nos montres à calculette exposées place des Canons », signalaient nos quotidiens dès janvier 1950. Une fois arrivés sur cette grande place, vous étiez perdus entre magasins et salles de théâtre ou cinémas. Les films de Clark Gable à l’Opéra, Ingrid Birgman au Roxy, divers films d’action au Hollywood et les grands récitals au Capitole… Que reste-t-il de ce centre-ville après 56 ans ? Le Bourj a été complètement rasé et, pour les plus superstitieux, le retour de la fameuse statue des Martyrs a été la source de nos malheurs depuis un an. Du président Rafic Hariri à Gebran Tuéni, la liste est longue. Qui se rappelle encore de l’adresse de Béranger, à Souk el-Tawilé, des Glacières de la rue Trablos, ou de la maison Djenny, avec cette innovation en matière de robes de mariée : « Le caprice de Marianne », sans oublier, bien sûr, les opticiens de la rue Weygand et les instituts de beauté de Bab Edriss? Enfin, longeant la mer, les grands cocktails du Saint-Georges et le Kellen Roc au Kit Kat, qui ne sont plus que souvenirs… Pourrait-on un jour les ressusciter, en laissant nos querelles partisanes de côté, pour revivre notre nouvelle indépendance ? Antoine SABBAGHA
L’extraordinaire Monsieur Carlos Ghosn et les autres

Notre compatriote Carlos Ghosn est devenu le PDG de Renault, emblème de l’industrie française, quelle fierté pour les Libanais ! Il a d’ailleurs eu droit à la couverture d’un grand hebdomadaire français, Le Point du jeudi 21 avril 2005 (couverture reproduite dans L’Orient-Le Jour). Mais dans le même hebdomadaire on...