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HISTOIRE - Un Britannique passionné de la Seconde Guerre mondiale ressuscite le débarquement de Normandie Sous les ronces et les taillis, un vaste complexe défensif allemand mis au jour

Sous les ronces et sous les taillis, non loin des plages du débarquement de Normandie (ouest de la France), un Britannique passionné d’histoire a mis au jour un vaste complexe défensif allemand de la Seconde Guerre mondiale. Le site est totalement enterré et invisible de la mer comme de la route, à Grandcamp-Maisy, petit port de pêche à mi-distance des célèbres plages d’Omaha Beach et Utah Beach. Il a été oublié, « la nature a repris ses droits, les haies et les ronces ont poussé », a expliqué à l’AFP Jean-Marc Lefranc, député de la région et enfant du pays, qui se rendait régulièrement dans le secteur. « On apercevait d’une manière très partielle l’ensemble des fortifications », se souvient-il. Le célèbre guide touristique Michelin omet de signaler l’endroit lorsqu’il fait l’inventaire des installations du mur de l’Atlantique dans l’immédiat après-guerre. Le site a été acquis par Gary Sterne, propriétaire d’une revue d’histoire militaire, auprès de plusieurs propriétaires et après de longues recherches dans les archives de plusieurs pays. Après des mois de déblaiements, une dizaine de bâtiments construits entre 1942 et 1943, et reliés par des tranchées d’une longueur totale de 1 500 mètres, ont été mis au jour. Ils accueillaient dépôts de munitions, bureaux des officiers, infirmerie, quartier général, tunnels, salle radio, cuisines et emplacements réservés aux batteries. Construits en béton et en pierre, ces bâtiments furent dépouillés à la fin de la guerre. Les carrelages, le lambris des murs, tout a disparu. Seuls quelques effets personnels, comme des bottes, des chaussures, des lunettes et plusieurs fioles médicales, ont été retrouvés par Gary Sterne. Sur un mur, on peut lire une inscription: « Bill Fornia - Ohio ». « La découverte de la batterie de Maisy répond à quelques-unes des nombreuses questions entourant la mort des soldats américains à Omaha Beach », affirme le Britannique. Le complexe comportait quatre batteries côtières de 155 mm, plus deux autres mobiles positionnées dans les champs environnants, auxquelles s’ajoutaient quatre pièces de 105 mm. Douze pièces de 88 mm assuraient la défense antiaérienne. Deux tourelles de char Renault et plusieurs nids de mitrailleuses parachevaient le dispositif défensif. Lors du débarquement, les soldats américains se lancèrent à l’assaut des falaises voisines de la pointe du Hoc pour y détruire les batteries devant lesquelles le maréchal Rommel s’était fait photographier quelques mois auparavant. Mais de cette opération, une des plus sanglantes du débarquement, aucun canon n’a été retrouvé. « Les gros canons casematés de la pointe du Hoc étaient une ruse de guerre du maréchal Rommel visant à attirer le feu allié », soutient Gary Sterne. « Pendant ce temps, la batterie voisine de Maisy, totalement invisible, a continué de pilonner les plages jusqu’au 9 juin. » « La redécouverte du site est importante, mais pas essentielle », tempère Marc Pottier, historien au Mémorial de la guerre de Caen, pour qui il ne s’agit pas d’une des plus grosses batteries du mur de l’Atlantique. Le site pourrait ouvrir ses portes au public dès le mois de mars.
Sous les ronces et sous les taillis, non loin des plages du débarquement de Normandie (ouest de la France), un Britannique passionné d’histoire a mis au jour un vaste complexe défensif allemand de la Seconde Guerre mondiale.

Le site est totalement enterré et invisible de la mer comme de la route, à Grandcamp-Maisy, petit port de pêche à mi-distance des célèbres plages...