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CROISSANCE La reprise économique tant espérée se profile en zone euro

Le moral des industriels allemands a bondi en janvier, celui des français reste bon : la reprise économique tant espérée se profile dans la zone euro, même si sa solidité reste soumise à un réveil de la consommation des ménages. La plus grande surprise du jour est venue d’Allemagne : le baromètre IFO, indicateur jugé fiable de l’évolution de la conjoncture du pays, a atteint 102 points en janvier après 99,7 en décembre, un résultat largement au-dessus des attentes. Il faut remonter à plus de cinq ans pour voir le climat des affaires grimper aussi haut. Les entrepreneurs de la première économie de la zone euro entament l’année avec un optimisme à toute épreuve, la quasi-majorité des secteurs misant sur une nette amélioration de l’activité dans les six mois à venir et sur la poursuite du boom des exportations, soutenu par la demande mondiale. Une confiance partagée par le gouvernement. Berlin a, comme prévu, annoncé hier un relèvement à 1,4 % contre 1,2 % de sa prévision de croissance en 2006, mais le ministre de l’Économie, le conservateur bavarois Michael Glos, a admis le caractère prudent de cette projection et a reconnu qu’une hausse de 2 % était du domaine du possible. « L’Allemagne recueille les fruits de la modération salariale et des réformes structurelles douloureuses », analyse le chef économiste de la Bank of America, Holger Schmieding. Après avoir été le mauvais élève de l’Europe pendant presque une décennie, le pays « retrouve son rôle traditionnel de locomotive du développement économique » européen, juge-t-il. En France, la prudence reste le maître mot, mais les carnets de commandes sont bien garnis. L’indicateur synthétique de l’Insee mesurant le climat des affaires s’est établi à 103 points, restant stable par rapport aux deux mois précédents. Les Français semblent un peu plus inquiets des nouvelles tensions sur le front économique, même si les baromètres IFO et Insee appuient les scénarios du redémarrage économique tant attendu, selon des économistes. Les ministres des Finances de la zone euro avaient aussi évoqué lundi une reprise « en marche ». La Banque centrale européenne (BCE) prévoit une croissance de 1,9 % dans la zone euro en 2006. Toutes les bonnes nouvelles récentes ne doivent toutefois pas occulter le problème majeur dont souffrent les 12 pays de l’euro, à savoir une consommation des ménages atone liée à un chômage élevé et à la flambée des prix de l’énergie, qui réduit le pouvoir d’achat des consommateurs. « Tant que la consommation privée n’augmente pas, il n’y a pas de croissance durable », a prévenu l’Italien Lorenzo Bini-Smaghi, membre du directoire de la BCE, dans une interview au magazine Die Zeit. Les risques pour la croissance invitent la BCE à la prudence dans sa politique de taux, a-t-il souligné. La majorité des économistes s’attend toutefois à un nouveau resserrement des vannes du crédit début mars. Le principal taux directeur devrait alors monter à 2,50 %, avec une hausse d’un quart de point comme en décembre, afin de contenir les risques inflationnistes évoqués ces derniers temps par plusieurs poids lourds de la BCE.
Le moral des industriels allemands a bondi en janvier, celui des français reste bon : la reprise économique tant espérée se profile dans la zone euro, même si sa solidité reste soumise à un réveil de la consommation des ménages.
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