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Donner à un Liban nouveau sa chance

En 1949, Georges Naccache écrivait : « Deux négations ne font pas une nation. » Et en 1958, il intitulait un éditorial : « Le loyalisme contre les faits. » Après toutes ces années qui ont vu la guerre contre le Liban, l’histoire se répète et rares sont les hommes politiques qui veulent regarder les problèmes en face. En réalité, les Libanais, toutes confessions confondues, mentent les uns aux autres depuis soixante ans. À l’époque existaient « les embrassades de Gemmayzé et de Basta » (Georges Naccache dixit). Aujourd’hui, ce sont de nouvelles embrassades qu’on tente de susciter, mais, bien sûr, le principe reste le même. Après trente années de guerre interne, il faut admettre la présence de Libanais qui hésitent encore à reconnaître une identité nationale définitive. Le Liban peut-il attendre trente autres années afin que ces derniers se réveillent ? Trente nouvelles années de guerre larvée, avec ses martyrs, ses handicapés, l’émigration continue des jeunes, sans parler des multiples occupations qui détruisent le pays économiquement, socialement, politiquement ? L’heure n’est-elle pas venue pour un dialogue franc et honnête entre les diverses entités du pays ? Après le retrait des troupes syriennes, le 26 avril dernier, l’heure n’est-elle pas enfin venue pour que les Libanais décident eux-mêmes de la meilleure formule de vie à adopter ? La manifestation du 8 mars a conduit à celle du 14 mars 2005 et le pays ne fait que patauger dans le doute. On parle toujours quand même d’union nationale. L’heure est venue de bâtir des partis fondés sur des programmes politiques, économiques et sociaux clairs, avec des hommes et des femmes à la hauteur des tâches modernes destinées à sauver enfin le pays des multiples occupations dont il continue de souffrir. Le Liban ne doit plus servir de monnaie d’échange ou de carte de pression politique, sur le plan international. Il dispose aujourd’hui d’une chance de se redéfinir et se rebâtir sur des lois nouvelles et modernes. Seul un dialogue franc entre tous les citoyens peut, cette fois, sauver le pays et ramener la confiance dans cette patrie nouvelle que nous souhaitons voir naître. Gaby Jean CHAMI
En 1949, Georges Naccache écrivait : « Deux négations ne font pas une nation. » Et en 1958, il intitulait un éditorial : « Le loyalisme contre les faits. » Après toutes ces années qui ont vu la guerre contre le Liban, l’histoire se répète et rares sont les hommes politiques qui veulent regarder les problèmes en face.
En réalité, les Libanais, toutes confessions...