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Actualités

À quel prix ?

Il y a plus d’une semaine, la CIA a envoyé des avions bombarder le village pakistanais de Damadola, dans le district tribal de Bajaur, près de la frontière afghane. Le raid visait, selon les renseignements américains, une réunion de hauts responsables d’el-Qaëda, à laquelle devait assister le bras droit d’Oussama Ben Laden, Ayman al-Zawahiri. Pas moins de dix-huit civils, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués ce jour-là… Al-Zawahiri ne figurait pas parmi eux, mais c’est l’artificier du réseau terroriste qui aurait péri. Un terroriste en moins, pourrait se féliciter la CIA ! Mais à quel prix ! Washington a même refusé de présenter ses excuses à Islamabad pour la mort des civils pakistanais. Si cette fameuse réunion avait eu lieu dans un coin de Londres, de Madrid, de Stockholm ou de Paris, les renseignements américains auraient-ils agi de la même manière ? Certainement pas. La CIA préfère utiliser le sol européen pour d’autres motifs, plus discrets, comme le transfert de présumés terroristes ou la détention d’islamistes dans des prisons secrètes. Pas plus. L’association Human Rights Watch l’a bien signalé dans son rapport 2005 : l’Administration Bush est « hypocrite » dans son discours. « Mettez en pratique ce que je prône, pas ce que je fais », serait, d’après l’organisation, le message de Washington. Un message qui ne convainc désormais plus personne. Au nom de la lutte contre le terrorisme, les États-Unis ont transgressé les valeurs qu’ils prétendent défendre. Rania MASSOUD
Il y a plus d’une semaine, la CIA a envoyé des avions bombarder le village pakistanais de Damadola, dans le district tribal de Bajaur, près de la frontière afghane. Le raid visait, selon les renseignements américains, une réunion de hauts responsables d’el-Qaëda, à laquelle devait assister le bras droit d’Oussama Ben Laden, Ayman al-Zawahiri. Pas moins de dix-huit civils,...