Royaume-Uni Discrétion officielle sur le rapt avorté du jeune fils de Tony Blair

La police britannique est restée hier extrêmement discrète sur un projet d’enlèvement du plus jeune fils de Tony Blair, Leo, 5 ans, qui aurait été découvert peu avant Noël. Le projet, qui n’en était apparemment qu’à une phase préparatoire, a été révélé par le quotidien Sun, et confirmé indirectement par des sources policières à la BBC. Celles-ci ont précisé qu’elles étaient au courant de suggestions d’enlèvement du petit garçon, mais n’étaient pas convaincues que les personnes impliquées avaient la capacité de mener à bien leur projet. Personne n’a été arrêté. Officiellement, tant Scotland Yard que Downing Street, les services du Premier ministre Tony Blair sont restés absolument muets. Ce projet d’enlèvement a été prêté à des « sympathisants extrémistes » du groupe « Fathers 4 Justice » (pères pour la justice), organisation de défense des droits des pères qui se fait régulièrement remarquer par des opérations spectaculaires mais non violentes. Selon le Sun, Leo Blair devait être gardé en otage pendant une brève période « pour mettre l’accent sur la condition des pères interdits d’accès à leurs enfants » après un divorce. Mais le projet aurait été « étouffé dans l’œuf dans sa phase initiale », selon une source sécuritaire citée par le quotidien populaire. Le fondateur de « Fathers 4 Justice », Matt O’Connor, a dénoncé « sans réserve » ce projet. Sur son site Internet, il a également annoncé qu’il suspendait les activités de son groupe, refusant que son action en faveur des pères soit « détournée par des extrémistes ».« Nous menons une action pacifique avec un brin d’humour. Nous nous efforçons de réunir les pères et leurs enfants, et non de les séparer », a fait valoir hier Matt O’Connor, rappelant qu’en mai dernier, le groupe s’était séparé de certains de ses militants les plus radicaux. Les Blair ont quatre enfants, Euan, qui aura 22 ans aujourd’hui, Nicholas, 21 ans, Kathryn, 17 ans, et Leo, 5 ans, un petit blond remuant qui à la demande de Downing Street grandit à l’abri des médias. Sa naissance le 20 mai 2000 avait été un événement national : aucun Premier ministre britannique n’avait plus eu d’enfant, alors qu’il était en fonctions, depuis 1849.