Caméra rapprochée Jake Gyllenhaal: sois beau et parle

Jeune homme, 25 ans, grands yeux bleus, grandes mains, taille moyenne : voilà le profil plutôt sympathique de la nouvelle petite coqueluche hollywoodienne. Son nom, Jake Gyllenhaal. Jake Gyllenhaal, c’est un peu le jeune auquel rêve de ressembler tous les acteurs en herbe. En plus d’être physiquement plaisant, l’Américain a la chance de venir d’une famille bien rodée question cinéma. Son père est cinéaste, sa mère scénariste, sa sœur actrice et sa marraine n’est autre que Jamie Lee Curtis. Les plus mauvaises langues diront que sa notoriété tient de son arbre généalogique. Si papa, maman ou marraine lui ont certainement facilité la tâche, Jake a cependant su intelligemment choisir ses films. Pendant que les petits jeunots boutonneux enchaînaient les teen-age movies et les gros rôles, lui visait plutôt les personnages déséquilibrés, marginaux et solitaires. Après quelques apparitions sur grand écran au cours de son adolescence, il est révélé au grand public en 2001 dans l’excellent et cultissime Donnie Darko, où il incarne un adolescent perturbé, communiquant avec un inquiétant lapin géant. Il se tourne alors clairement vers le cinéma indépendant avec The Good Girl et Moonlight Mile. Sans refuser pour autant les blockbusters, il accepte de partager l’affiche avec Dennis Quaid dans The Day After Tomorrow. Carton mondial, le film lui permet de ne pas être uniquement connu des cinéphiles «hype et tendance», mais également du grand public. Cette apparition ne lui empêche pas cependant de revenir (pour notre plus grand plaisir) à des films plus intimistes et des rôles plus forts : marin perdu lors de la guerre du Golfe dans Jarhead et cow-boy homosexuel dans Brokeback Mountain d’Ang Lee. La même année, l’acteur tourne également sous la direction de David Fincher dans Zodiac, un film sur la traque d’un tueur en série que la police fut incapable d’arrêter dans les années 70. Jake Gyllenhaal: un acteur à suivre de près. D.D.