À suivre cette semaine Rumeurs de rachat d’Alitalia par Air France-KLM

Par l’équipe des marchés de FFA Alitalia flambe à la Bourse de Milan depuis le début du mois de janvier, principalement en raison d’informations dans la presse italienne qui évoquent une possible reprise de la compagnie italienne par Air France-KLM. Le titre, qui a connu un plus bas autour de 0,90 euro en fin d’année dernière, a connu une poussée de fièvre jusqu’au niveau de 1,11 euro pour se stabiliser finalement autour de 1,07 euro en fin de semaine dernière. Air France-KLM réagit peu à ces informations, le titre évoluant toujours autour de la zone des 18 euros par action. Alitalia, dont la valeur boursière ne dépasse plus désormais les 1,5 milliard d’euros, a commencé sa descente aux enfers dans les dernières années de la décennie 1990. Le titre valait encore plus de 25 euros en 1999, avant de dégringoler. Moribonde, Alitalia était donnée comme candidate à la faillite mais les plans de restructuration successifs ont permis de limiter les dégâts en imposant une cure d’amaigrissement. La compagnie a récemment mis en place un nouveau sauvetage prévoyant de nombreuses suppressions d’emplois. A contrario, la compagnie issue du rapprochement d’Air France et de la compagnie néerlandaise KLM ne se contente pas de faire du ciel européen le plus bel endroit de la terre, mais affiche d’emblée son envergure mondiale. Le groupe est en effet au premier rang mondial en termes de trafic international de passagers, au deuxième rang en ce qui concerne l’activité cargo c’est-à-dire le fret, et il est un des leaders de la maintenance, de sa propre flotte mais également de celle d’autres compagnies. L’exercice 2005/2006 (clos fin mars) promet d’être une « très bonne année » pour Air France-KLM, et « la meilleure depuis qu’Air France existe ». Depuis juillet 2005, le titre est passé de 12 euros à environ 18,50 euros. L’achat de titres Alitalia pourrait s’avérer très payant en cas de confirmation de la rumeur. À l’inverse, si aucun rachat n’a lieu, la faillite de la compagnie reste une possibilité. * Cette analyse est donnée à titre indicatif. Elle ne saurait engager la responsabilité de L’Orient-Le Jour.