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Actualités

Ce que l’histoire n’oubliera pas

Dans une déclaration reproduite par L’Orient-Le Jour du vendredi 6 janvier , M. Pierre Gemayel, ministre de l’Industrie, invitait le général Michel Aoun à « rejoindre la marche vers la libération », car « l’histoire ne pardonne pas ». Un lecteur qui signe JMA nous adresse à ce propos le commentaire suivant : Monsieur le ministre, C’est par souci de l’histoire qu’il était nécessaire au général Aoun de recentrer le débat politique actuel. Ce que l’histoire n’oubliera pas, nous pourrions avoir toute la sagesse du monde, il serait présomptueux de le décider aujourd’hui. Ce que l’histoire n’a pas oublié, ce sont quinze années d’occupation syrienne, nées d’un abandon de la souveraineté de l’État libanais au moment des accords de Taëf. Ce que l’histoire n’a pas oublié, c’est un partage des richesses libanaises, par les Syriens et par ceux qui n’ont pas su distinguer entre leur intérêt et l’intérêt général. Ce que l’histoire n’a pas oublié, c’est la perdition d’un État, c’est une corruption féroce, c’est un recul des libertés, c’est la misère d’un peuple. Ce que l’histoire n’a pas oublié, ce sont ceux qui n’ont pas su prendre les décisions que leurs prérogatives imposaient. Certes, aujourd’hui, ceux-là mêmes qui ont fauté, par faiblesse ou par naïveté, s’insurgent d’eux-mêmes ou par la voix de leurs successeurs. Nous nous en félicitons tous. Mais leur enthousiasme, leur virulence, est celle des néophytes. Vous demandez au général Aoun de choisir son camp ! Mais n’est-ce pas vous qui avez choisi le sien ? Ce que le général Aoun fait n’est ni « votre » politique ni celle des « prosyriens », mais bien sa politique. Une politique dont il n’a jamais dévié. Un combat continu en faveur de la souveraineté du Liban, de l’édification d’un État libanais et de son armée. Nous avons condamné tous les crimes, nous avons clairement pointé du doigt la Syrie. Mais avons-nous besoin de nous attarder sur ce point ? L’enjeu n’est-il pas à la cohésion nationale, à enfin la libanisation du dossier libanais ? Reprenons une phrase de Kissinger : « Si je veux parler à l’Europe, qui dois-je appeler ? » S’il avait jamais posé la question au Liban, quelqu’un aurait-il su lui répondre ? Nous avons déjà été abandonnés une fois par la communauté internationale, faute d’avoir pu nous affirmer comme interlocuteurs crédibles. À défaut de pouvoir prédire l’histoire, ne la reproduisons pas ! Notre salut passe par un État fort, garant de ses fonctions régaliennes, par un développement harmonieux du territoire libanais et par la stabilité indispensable à la prospérité de notre économie. L’intérêt du CPL est bien évidemment lié à celui du Courant du futur et à l’ensemble des forces du 14 mars, il est avant tout lié à l’intérêt du Liban tout entier.
Dans une déclaration reproduite par L’Orient-Le Jour du vendredi 6 janvier , M. Pierre Gemayel, ministre de l’Industrie, invitait le général Michel Aoun à « rejoindre la marche vers la libération », car « l’histoire ne pardonne pas ». Un lecteur qui signe JMA nous adresse à ce propos le commentaire suivant :

Monsieur le ministre,
C’est par souci de l’histoire qu’il...